Gold Fields absorbe Osisko Mining
Après avoir échoué à acquérir Yamana, Gold Fields a cherché et trouvé une autre cible afin de diversifier géographiquement sa production : le canadien Osisko Mining.
En juin, Gold Fields avait revu à la baisse sa production prévisionnelle pour 2024, après des mois décevants. Le producteur d’or visait au départ 2,33-2,43 millions d‘onces troy et un coût total de production (AISC) compris entre 1.350 et 1.400 dollars. Depuis, il a réestimé ce coût deux fois : il sera de l’ordre de 1.470 à 1.530 dollars. La production se situera entre 2,2 et 2,3 millions d’onces troy. Cet ajustement est principalement dû au démarrage différé de la mine Salares Norte, au Chili. Sa construction a coûté 1,2 milliard de dollars et elle devait être le nouveau fleuron de Gold Fields. L’association de mauvaises conditions météorologiques et de problèmes techniques en a décidé autrement : ce ne sont plus 480.000 onces troy mais 90.000 à 180.000 (première révision à la baisse : 220.000 à 240.000) qui en seront extraites cette année. Ce ralentissement ne constitue, compte tenu du prix élevé de l’or, pas une catastrophe, mais un démarrage dans les délais aurait renforcé la confiance du marché. La production a déçu par ailleurs à South Deep (Afrique du Sud), à Cerro Corona (Pérou) et à St. Ives (Australie).
Après avoir échoué à acquérir Yamana, Gold Fields a cherché et trouvé une autre cible afin de diversifier géographiquement sa production : il acquiert le canadien Osisko Mining, son partenaire dans le projet Windfall (Québec), dont il devient ainsi l’unique propriétaire. Il débourse tout de même la coquette somme de 2,16 milliards de dollars canadiens en espèces – ce qui va accroître sa dette –, soit une prime de 55 % par rapport au cours moyen pondéré par volume des 20 derniers jours de cotation d‘Osisko. Windfall se verra octroyer début 2025 le permis environnemental requis, après quoi la construction de la mine pourra commencer. Si tout évolue comme espéré, elle entrera en production à la mi-2026 et livrera 320.000 onces troy par an moyennant un AISC de 850 dollars. A sa vitesse de croisière, elle produira un flux de trésorerie de 360 millions de dollars l’an.
Conclusion
Grâce à la forte hausse du prix de l’or, les ajustements des prévisions de production et de coûts n’ont pas été sanctionnés par les investisseurs. Les flux de trésorerie que dégageront Salares Norte et, plus tard, Windfall, nous incitent à réitérer notre conseil. Gold Fields s’échange actuellement à 8 fois les flux de trésorerie attendus. Ce n’est pas excessif, mais nous lui préférons toujours des solutions moins risquées, comme Agnico-Eagle et Newmont, dans le secteur.
Conseil : acheter
Risque : moyen
Rating : 1B
Cours : 17,2 dollars
Ticker : GFI US
Marché : NYSE
Code ISIN : US38059T1060
Capit. boursière : 15,2 milliards USD
C/B 2023 : 21
C/B attendu 2024 : 16
Perf. cours sur 12 mois : +49 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +19 %
Rendement du dividende : 2,3 %
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