argenx : tout évolue pour le mieux
Selon toute vraisemblance, le chiffre d’affaires d’argenx dépassera les deux milliards de dollars en 2024 (1,2 milliard en 2023). Pour 2025, le marché table sur environ trois milliards de dollars.
Après ses (excellents) chiffres du 3e trimestre, les actionnaires d’argenx attendaient avec impatience son dernier communiqué de presse important de 2024 : la biotech poursuivrait-elle ou non l’étude de phase II/III (ALKIVIA) avec l’inhibiteur de FcRn efgartigimod, administré sous le derme, pour traiter trois sous-types de myosite (myopathie nécrosante auto-immune, syndrome des antisynthétases et dermatomyosite) ? Après analyse de l’essai de phase II, elle a décidé que oui.
Le critère d’évaluation principal a été atteint de manière convaincante 24 semaines après le début du traitement, par rapport aux patients sous placebo. Le bon profil de sécurité de l’efgartigimod a été réaffirmé. L’entreprise n’a pas perdu de temps : pour la phase III, le recrutement des (150) patients est en cours depuis plusieurs mois déjà. Pour l’ensemble des sous-types de myosite à l’étude, le chiffre d’affaires (CA) annuel potentiel est estimé à trois ou quatre milliards de dollars, soit un potentiel commercial comparable à celui du traitement de la myasthénie (gMG) ou de la polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC), maladies pour lesquelles l’efgartigimod a été approuvé – mais pour l’instant, seuls les Etats-Unis et la Chine l’autorisent pour la PIDC. Zai Lab, le partenaire d’argenx pour le marché chinois, a déjà indiqué qu’il participerait à l’étude de phase III sur la myosite.
Les prochaines grandes nouvelles de l’entreprise tomberont avant la mi-janvier : la veille de la grand-messe annuelle des sociétés biopharmaceutiques qu’est la conférence de J.P. Morgan (elle se tiendra du 13 au 16 janvier 2025), argenx annonce traditionnellement ses perspectives stratégiques pour l’année tout juste entamée, ainsi que le CA provisoire de l’année écoulée. Compte tenu des ventes nettes de 573 millions de dollars enregistrées au 3e trimestre (+74 % en glissement annuel) et de 1,45 milliard de dollars réalisées sur les neuf premiers mois (+77,5 %) de 2024, le CA devrait avoir dépassé les deux milliards de dollars (1,2 milliard, en 2023). Pour 2025, le marché table sur un CA d’environ trois milliards de dollars, lequel sera porté par la croissance continue des ventes de Vyvgart et de Vyvgart Hytrulo pour la gMG et par la première contribution significative du traitement de la PIDC.
Dans quelques années, la molécule est fort susceptible de générer un CA annuel de plus de 10 milliards de dollars. Au 3e trimestre, le CA (environ 20 millions de dollars) tiré pour la première fois du traitement de la PIDC aux Etats-Unis a dépassé les attentes. La biotech est presque structurellement rentable et dispose d’une trésorerie (3,4 milliards de dollars au 30 septembre) suffisamment abondante pour pouvoir maximiser le développement du pipeline. Avant la fin de 2024, elle comptera cinq études de phase III en cours avec l’efgartigimod (myasthénie oculaire, myasthénie séronégative, TED, syndrome de Sjögren et PTI) et une de phase III avec l’empasiprubart (ARGX-117) pour l’indication neuropathie motrice multifocale (NMM). L’empasiprubart a été, en phase II, très convaincant pour la NMM et est déjà testé dans deux autres indications (la PIDC sera la 4e indication). Après le grand bond de l’action, nous ramenons temporairement notre conseil à “conserver”.
Conseil : conserver/attendre
Risque : moyen
Rating : 2B
Cours : 589,80 euros
Ticker : ARGX BB
Code ISIN : NL0010832176
Marché : Euronext Bruxelles
Capit. boursière : 35,6 milliards EUR
C/B 2023 : –
C/B attendu 2024 : 323
Perf. cours sur 12 mois : +47 %
Perf. cours depuis le 1/1 : +71 %
Rendement du dividende : –
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici