argenx culminera au-delà de 500 euros
L’action argenx a atteint pour la première fois la barre symbolique des 500 euros, le 10 septembre. Nos lecteurs se sont alors demandé s’il n’était pas temps de vendre. Mais la biotech avait déjà indirectement répondu à cette question, en présentant un plan ambitieux lors de la journée R&D qu’elle a tenue à New York le 16 juillet.
La société de biotechnologie entend en effet, d’ici à 2030, compter cinq nouvelles molécules en phase finale de développement (étude de phase III) et traiter 50.000 patients pour 10 indications. Depuis le lancement, début 2022, de son premier médicament approuvé, l’efgartigimod (dénomination commerciale : Vyvgart), un inhibiteur de FcRn, argenx a traité plus de 10.000 patients.
Le Vyvgart a généré un chiffre d’affaires (CA) de 875,9 millions de dollars au premier semestre de 2024 (487,3 millions de dollars à la même période l’an passé), presque uniquement grâce à la première indication approuvée, la myasthénie (gMG ; maladie des muscles). Depuis fin mars 2024, le Vyvgart a été approuvé au Japon pour le PTI (maladie du sang), mais c’est surtout le Vyvgart Hytrulo (la forme d‘administration sous-cutanée du produit), autorisé aux Etats-Unis en juin pour la PIDC (maladie neuromusculaire), qui contribuera à la croissance du CA ces prochaines années.
Désormais, le CA attendu pour 2024 est de 1,96 milliard de dollars (1,2 milliard en 2023), dont 50 millions proviendront du traitement de la PIDC ; pour 2025, il est estimé à 2,7 milliards de dollars et pour 2026, à 3,5 milliards. Le CA devrait culminer, entre 2030 et 2037, à 3,8 milliards de dollars pour la gMG et à un peu moins de trois milliards de dollars pour la PIDC. Le Vyvgart n’a pour l’heure pas de rival susceptible de menacer sa position dominante sur le marché en tant qu’inhibiteur de FcRn.
Lors de la journée R&D, le pipeline a été détaillé. C’est surtout lui qui, a précisé Tim Van Hauwermeiren, le CEO, intéresse les plus grands actionnaires de l’entreprise : la croissance future doit être assurée, d’autant que des brevets expireront. Outre l’ARGX-117 (empasiprubart ; la première étude de phase III pour la neuropathie motrice multifocale commencera cette année encore) et l’ARGX-119 (lancement des études de phase Ib/IIa pour les indications sclérose latérale amyotrophique et syndrome myasthénique congénital cette année également), plus souvent évoqués, argenx s’est cette fois étendu aussi sur l’ARGX-213 (un deuxième inhibiteur de FcRn) et l’ARGX-121 (qui a pour nouvelle cible, dans les maladies auto-immunes, les auto-anticorps IgA et pourrait être associé à d’autres molécules). Les essais cliniques pour ces deux dernières molécules débuteront en 2025. argenx entend soumettre ses demandes de lancement de premiers essais cliniques pour l’ARGX-109 et l’ARGX-220 avant la fin 2025.
A plus court terme (la mise à jour sera publiée au quatrième trimestre de 2024), nous sommes impatients de savoir si les études de phase II/III évaluant l’effet de l’efgartigimod sur trois formes de myosite seront poursuivies. Leur potentiel de marché conjoint est similaire à celui de la gMG et de la PIDC.
Conclusion
L’action s’échange à environ 11 fois le CA projeté pour 2025. Une valorisation comparable à celle de Vertex Pharmaceuticals et légèrement plus élevée que celle d’Amgen, deux grandes biotechs américaines qui affichent toutefois une croissance bien plus lente que la sienne. Selon nous, argenx va continuer sur cette voie et son pipeline créera beaucoup de valeur boursière supplémentaire au cours de la prochaine décennie, si bien que l’action se hissera pour sûr au-delà de 500 euros. Elle est à nouveau digne d’achat.
Conseil : acheter
Risque : moyen
Rating : 1B
Cours : 485,20 euros
Ticker : ARGX BB
Code ISIN : NL0010832176
Marché : Euronext Bruxelles
Capit. boursière : 29,1 milliards EUR
C/B 2023 : –
C/B attendu 2024 : –
Perf. cours sur 12 mois : +8 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +41 %
Rendement du dividende : –
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