7C Solarparken : trop sévèrement puni
La valorisation de 7C Solarparken est passée brutalement à l’extrême : des années durant, l’action avait été survalorisée.
Le fabricant et exploitant belge de parcs solaires clôt sans aucun doute la pire année depuis sa création, en 2008. Le prix moyen de l’électricité sur le marché au comptant est passé de 73 euros par mégawattheure en 2023 à 47 euros en 2024. Il est cependant encourageant de constater que la tendance a commencé à s’inverser en septembre, avec en octobre des chiffres tantôt égaux, tantôt supérieurs à ceux de 2023. 7C Solarparken (ci-après, “7C”) en a profité pour conclure de nouveaux contrats d’échange pour une partie d’un parc photovoltaïque construit récemment.
Par ailleurs, 7C n’avait jamais connu une année caractérisée par un aussi faible ensoleillement que celle-ci : après 10 mois, l’entreprise notait un écart négatif de 8 % par rapport à la moyenne à long terme et de 4 % par rapport à 2023, année déjà marquée par de nombreux mois maussades. Troisième élément qui a desservi 7C : une réduction de valeur totalement inattendue de 5,4 millions d’euros sur un parc photovoltaïque de 20 mégawatts-crête (Reuden-Süd) acheté à un promoteur – fraudeur – qui a cédé le projet à un autre investisseur. 7C tente néanmoins de sauver ce projet désormais presque achevé, elle a soumis une proposition aux parties concernées.
Ces trois éléments ont conduit aux deux avertissements émis le 1er juillet. Le cash-flow opérationnel (Ebitda) prévisionnel pour 2024 avait alors été ramené “d’au moins 57 millions d’euros” à “46-52 millions” et le cash-flow net attendu par action, “d’au moins 0,57 euro” à “0,43-0,50 euro”. Quant à l’annonce, le 23 septembre, que l’entreprise ne verserait pas de dividende au titre de 2024, elle a contraint les fonds investissant dans des sociétés qui distribuent des dividendes à se retirer, ce qui a encore pesé sur l’action. Après neuf mois, l’Ebitda s’élevait à 44 millions d’euros (55,8 millions un an plus tôt) et le cash-flow net par action, à 0,44 euro (0,59 euro). Sans la réduction de valeur actée, ce dernier chiffre se serait élevé à 0,50 euro.
Depuis le 1er juillet, 7C gère plus activement qu’auparavant les ventes d’électricité produite en Belgique, stratégie qui porte ses fruits dans un environnement de prix bas. Associée aux contrats d’échange, cette gestion lui a permis d’accroître le prix de vente moyen réalisé, de 158 euros par mégawattheure au deuxième trimestre à 170 euros au troisième trimestre.
La croissance de 7C dépendra désormais surtout des opportunités qui se présentent. L’entreprise construit actuellement quatre parcs photovoltaïques dans le sud de l’Allemagne, d’une capacité combinée de 23 mégawatts-crête (MWc), qui seront mis en service au 1er trimestre de 2025. La puissance installée s’approche des 468 MWc. La direction pronostique à présent pour 2024 un Ebitda de 46 millions d’euros et un cash-flow net par action de 0,44 euro. Pour 2025, elle vise respectivement 54 millions d’euros et 0,54 euro. La dette nette devrait passer de 132 millions d’euros à fin 2024 à 94 millions un an plus tard. Au 1er trimestre de 2025 arrivera à échéance un prêt Schuldschein de 21,5 millions d’euros qui sera refinancé. Ensuite, un nouveau programme de rachat d’actions sera lancé.
La valorisation de 7C est historiquement basse, à 0,7 fois la valeur de l’actif net, contre 1,2 fois, en moyenne, pour le secteur. Et dire que des années durant, 7C avait été survalorisée par rapport au secteur ! Nous avons acheté l’action dernièrement, estimant que le cours devrait pouvoir remonter à la valeur comptable de 2,7 euros au cours des 12 à 24 prochains mois. Digne d’achat, donc.
Conseil : acheter
Risque : faible
Rating : 1A
Cours : 1,92 euro
Ticker : HRPK GY
Code ISIN : DE000A11QW68
Marché : Francfort
Capit. Boursière : 159 millions EUR
C/B 2023 : 16
C/B attendu 2024 : 48
Perf. cours sur 12 mois : -43 %
Perf. cours depuis le 1/1 : -45 %
Rendement du dividende : –
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