7C Solarparken est sous-évalué!

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Le fabricant et exploitant belge de parcs solaires, n’a, comme prévu, pas pu égaler le premier semestre, exceptionnellement bon, de 2022. Il a cependant limité la casse. L’action de cette entreprise qui se rapproche de ses objectifs et maîtrise sa dette est franchement bon marché.

L’année passée, la flambée des prix de l’énergie lui avait été bénéfique, puisque le prix moyen du mégawatt-heure (MWh) sur le marché du photovoltaïque (PV) s’était élevé à 169 euros au 1er semestre. Un an plus tard, il est plus de 50% moins cher, à 77 euros. Epinglons le léger avantage que procure cette chute à 7C: le plafonnement des prix mis en œuvre le 1er décembre en Allemagne ne lui a quasi rien coûté (contre 0,9 million d’euros en 2022). Grâce notamment à l’accord d’échange très lucratif (149,5 euros le MWh jusque fin 2023, bien mieux que le tarif de rachat garanti de 58 euros) que 7C a conclu en 2022 pour un portefeuille PV de 93 mégawatts-crête (MWc), le prix moyen du MWh qu’il a perçu n’a baissé que de 228 à 187 euros. Autre élément moins favorable à 7C cette année: l’ensoleillement. En raison des mois de mars et d’avril maussades, l’ensoleillement sur le premier semestre a, avec 494 KWh par kilowatt-crête, été de 6% inférieur à la moyenne à long terme (20 ans) et de 13% inférieur à celle de l’année dernière.

Mais la croissance de la puissance installée se poursuit. Celle-ci s’est déjà accrue de 48 MWc cette année, à 449 MWc. La capacité opérationnelle moyenne est passée de 337 MWc au 1er semestre de 2022 à 402 MWc (+19,3%). La production d’électricité a dès lors légèrement augmenté, de 190 à 191 gigawatts-heure, ce qui a permis de limiter la baisse du chiffre d’affaires (CA) à 16,1%, de 43,7 à 36,7 millions d’euros. Le cash-flow d’exploitation (Ebitda) a chuté de 14,7%, à 33 millions d’euros, pour un consensus à 30 millions. Le bénéfice net, lui, a fondu (-41,9%), à 8,2 millions. Le cash-flow net par action est tombé de 0,45 à 0,35 euro en glissement annuel, mais le consensus escomptait 0,3 euro.

Pour cet exercice, 7C pronostique un Ebitda de 57 millions, soit un cash-flow net par action de 0,60 euro; pour 2024, il vise 0,65 euro. Des projets d’une capacité conjointe de 10 MWc sont en cours de construction. 7C se rapproche donc de son objectif pour 2023 (460 MWc). Steven De Proost, le CEO, envisage d’autres projets de croissance encore – les opportunités ne manquent pas, quand les taux d’intérêt sont élevés: les petits acteurs peinent à se refinancer. 7C entend toujours porter la puissance installée de son portefeuille à 525 Mwc d’ici à la fin de 2024 et ce, sans nouvelle injection de capitaux. Pour 2030, il vise 1 gigawatt-crête, mais pour cela, des augmentations de capital seront nécessaires. Le CEO, ne veut pas y recourir pour l’heure, au vu de la faiblesse du cours de l’action.

Conclusion

La dette nette a diminué en un an, de 157,5 à 146,3 millions d’euros au 30 juin. Le ratio dette nette/Ebitda attendu pour 2024 n’est que de 2,8, bien en deçà de la moyenne du secteur (4). C’est pourquoi le CEO estime l’action 7C sous-évaluée. Comme nous partageons son point de vue, nous rachetons 250 actions (nous en avions vendu autant en mai 2022, à 4,585 euros l’unité).

Conseil: acheter

Risque: faible

Rating: 1A

Cours: 3,10 euros

Ticker: HRPK GY

Code ISIN: DE000A11QW68

Marché: Francfort

Capit. boursière: 262,6 millions EUR

C/B 2022: 10

C/B attendu 2023: 19

Perf. cours sur 12 mois: -35%

Perf. cours depuis le 01/01: -27%

Rendement du dividende: 3,9%

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