7 conseils pour choisir les meilleurs ETF pour votre portefeuille

Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Les ETF sont devenus extrêmement populaires ces dernières années. À l’échelle mondiale, plus de 10 000 milliards de dollars y sont déjà investis, et vous pouvez choisir parmi des milliers de trackers. Voici sept clés pour sélectionner, dans cette offre pléthorique, les ETF qui vous conviennent le mieux.

Les ETF qui semblent suivre les actions sur presque toutes les Bourses du monde sont parfois beaucoup moins diversifiés que vous ne le pensez. C’est par exemple le cas des trackers qui suivent l’indice MSCI World. Les géants technologiques américains Apple, Alphabet, Microsoft, Amazon, Tesla, Meta et Nvidia – les “Magnificent Seven” – représentent à eux seuls 19% de cet indice. Dans le S&P 500 américain, c’est même 31%. Si vous investissez dans des trackers qui suivent ces indices, vous placez donc une grande partie de votre argent dans sept entreprises. Investir dans des ETF crée, en d’autres termes, une demande supplémentaire pour les plus grandes actions.

Notre deuxième Trends Invest Challenge démarrera ce 6 octobre. En attendant, il est déjà possible de vous créer un portefeuille et de vous échauffer durant nos semaines d’essai. Pour rappel, le grand gagnant de notre jeu boursier virtuel remportera 10.000 euros bien réels. La grande différence avec la première édition de l’Invest Challenge, organisée au printemps dernier, est que vous pouvez désormais investir non seulement dans des actions, mais aussi dans un certain nombre d’exchange traded funds, mieux connus sous le nom de trackers ou ETF.

Comment choisir l’ETF le plus approprié ?

Les ETF sont devenus extrêmement populaires ces dernières années. Dans le monde, 10.000 milliards de dollars y sont déjà investis et vous pouvez choisir parmi des milliers de trackers. Voici sept critères pour sélectionner, dans cette offre écrasante, les ETF qui vous conviennent. La plupart des informations se trouvent dans le prospectus de l’ETF.

1. La méthode de pondération

Le premier critère de sélection est la méthode de pondération de l’ETF. La manière la plus connue et la plus utilisée est de regarder la capitalisation boursière. Exemple : l’indice S&P 500, avec les 500 plus grandes entreprises américaines, représente une capitalisation boursière de 42.000 milliards de dollars. Apple y est l’une des plus grandes entreprises, avec une valeur de près de 3.500 milliards de dollars, soit 8% du total. Un ETF qui suit le S&P 500 sera donc composé à 8% d’actions Apple. Mais ce n’est pas obligé. L’émetteur de l’ETF peut aussi choisir de donner le même poids à chaque action. Apple ne représenterait alors que 1/500e de l’ETF. Cela peut être une bonne alternative si une ou plusieurs entreprises pèsent déjà trop lourd dans un indice boursier.

2. La méthode de réplication

La méthode de réplication est la manière dont le fournisseur reproduit le rendement de l’indice. La façon la plus simple est d’acheter toutes les actions ou presque de l’indice sous-jacent. Les ETF dits physiques le font. Les trackers synthétiques, en revanche, n’achètent pas tous les titres, ils reproduisent le rendement d’un indice au moyen de swaps – des contrats d’échange. Dans des marchés difficiles d’accès ou illiquides, les coûts peuvent ainsi rester bas. Mais les ETF synthétiques comportent un risque : il se peut que l’autre partie du contrat d’échange ne puisse pas remplir ses obligations. C’est pourquoi nous préférons les ETF physiques.

3. Le suivi

Le troisième critère est la tracking error, l’écart de rendement entre l’ETF et l’indice sous-jacent. Plus ces rendements sont proches, mieux c’est. Une faible tracking error est un indicateur important d’un ETF sain. Elle montre que le tracker suit fidèlement les performances de l’indice sous-jacent, ce qui est généralement avantageux pour les investisseurs.

4. Les coûts

Les coûts constituent le quatrième critère de sélection : plus ils sont bas, mieux c’est, car il reste ainsi plus d’argent à investir. Surtout si vous investissez à long terme, des coûts faibles sont essentiels.

5. La taille

Nous préférons les ETF avec au moins quelques centaines de millions d’euros sous gestion. Le risque avec un fonds plus petit est qu’il soit fermé ou, pire, fusionné avec un autre fonds, ce qui pourrait modifier la politique d’investissement. Plus l’ETF est grand, plus les coûts fixes peuvent être répartis largement.

6. La négociabilité

La négociabilité ou liquidité des valeurs sous-jacentes détermine la négociabilité de l’ETF. Il est préférable de choisir des trackers dans lesquels vous pouvez toujours entrer et sortir. Une cotation sur une Bourse locale comme Euronext est un plus. Les frais de gestion et de transaction sont alors minimaux.

7. Le prêt de titres

Notre dernier critère de sélection est la question de savoir si les actions sont prêtées ou non. Si cela arrive, c’est un risque potentiel. Mais si le fournisseur le fait avec prudence et partage le produit avec l’investisseur, cela peut aussi signifier un revenu supplémentaire, en plus du rendement régulier.

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