Toute la magie de l’USB-C repose sur sa symétrie : inutile de lui chercher un sens, il se branche indifféremment dans les deux orientations. Et pourtant, dans certaines situations, il peut s’avérer utile de tester les deux.
Avec l’USB-C, fini la petite danse agaçante du connecteur USB-A qu’on insère d’abord dans le mauvais sens, puis dans l’autre… avant de revenir au premier. Réversible, symétrique, universel : depuis son lancement en 2014, l’USB-C a fait disparaître ce rituel frustrant. Et en Europe, son adoption est désormais généralisée, l’Union européenne l’ayant imposé à la majorité des appareils électroniques – et bientôt aux blocs d’alimentation.
Sur le papier, l’USB-C est donc simple : peu importe le sens, il fonctionne, mais il peut parfois être intéressant de jouer avec.
Une conception interne plus complexe qu’il n’y paraît
Si l’USB-C est réversible à l’usage, son architecture interne est loin d’être simpliste – attention, ça va devenir un peu technique. Le connecteur intègre 24 broches, réparties sur deux rangées (A et B). Une grande partie de ces broches est parfaitement symétrique : celles dédiées à l’alimentation (VBUS), à la masse (GND) et aux données USB 2.0 sont présentes des deux côtés.
Conséquence directe : la connexion de base fonctionne toujours, quel que soit le sens d’insertion.
En revanche, ce n’est pas le cas de toutes les broches, comme l’explique le site MakeUseOf, repéré par Frandroid. Celles utilisées pour les transferts à haute vitesse – USB 3.x, USB4, Thunderbolt ou encore DisplayPort – ne sont présentes que sur un seul côté du connecteur. Selon l’orientation du câble, elles ne se relient donc pas nécessairement aux mêmes pistes en cuivre de la prise femelle.
Pour éviter toute mauvaise surprise, la norme USB-C repose sur deux broches clés : CC1 et CC2, pour Configuration Channel. Leur rôle est essentiel : elles détectent l’orientation du câble et permettent au contrôleur d’aiguiller automatiquement les flux de données vers les bonnes lignes.
Dans un scénario idéal, l’utilisateur ne voit aucune différence. Peu importe le sens du câble, les performances de recharge et de transfert restent identiques. Alors, pourquoi parler d’un sens d’utilisation ?
Quand retourner le câble peut tout changer
Le « problème » – ou plutôt la solution – apparaît lorsque le câble est défectueux ou partiellement endommagé. Une broche abîmée, un faux contact ou une usure interne peuvent suffire à dégrader les performances.
Dans ce cas précis, l’orientation du câble peut faire la différence. Si les lignes haute vitesse sont affectées d’un côté, inverser le connecteur permet aux broches CC1 et CC2 de rediriger les flux via les lignes encore fonctionnelles. Résultat : un débit de transfert ou une vitesse de recharge retrouvée, presque comme par magie.
Cette subtilité est aussi l’occasion de rappeler une évidence souvent négligée : tous les câbles USB-C ne se valent pas. Les premiers modèles ne prennent pas en charge les normes récentes, limitant drastiquement les débits ou la puissance de charge, même avec un appareil compatible.