Un hôpital où la robotique devient la règle générale

A Melle, près de Gand, des praticiens venus du monde entier font la file pour s’initier à la chirurgie robotique.

Historiquement premier centre européen de formation à la chirurgie robotique, Orsi (Onze Lieve Vrouw Robotic Surgery Institute) a acquis une stature mondiale et doit, cinq ans à peine après l’inauguration de nouvelles installations, procéder à d’indispensables extensions. A la base de cette expansion fulgurante, un urologue, Alex Mottrie, de l’hôpital Notre-Dame d’Alost qui, avec quelques amis, fonde Orsi. Les 900 formations annuelles dispensées au départ sont rapidement devenues 3.500.

“Le monde vient à nous, de sorte que nous avons un urgent besoin d’espace”, insiste Luc Veramme, COO de l’institution. Ce besoin est d’autant plus criant qu’axé au départ sur la formation de cliniciens en urologie, le centre a récemment ajouté au potentiel de la chirurgie robotique, la puissance de l’imagerie médicale.

Généralisation du robot dans 10 ans ?

De nouveaux domaines se sont ainsi ouverts, tels la cardiologie, la chirurgie vasculaire ou l’orthopédie. “Le robot améliore la précision des mains du chirurgien tandis que l’imagerie améliore sa vision”, commente Alex Mottrie. Les perspectives qu’ouvre cette alliance sont énormes et “si vous devez être opéré d’ici une dizaine d’années, ce sera sans doute un robot qui procédera à l’intervention”, prophétise Luc Veramme. D’où la nécessité de s’entraîner à leur maniement et celle de doubler l’espace du centre.

L’UGent, propriétaire du terrain, n’y voit pas d’inconvénient à condition que la construction s’effectue en hauteur, de manière à réduire l’emprise au sol. La commune de Melle, toutefois, est moins enthousiaste dans la mesure où son règlement n’autorise que des constructions à trois étages alors qu’Orsi souhaite en édifier cinq. “Nous sommes situés le long de l’autoroute. Les règles en vigueur intra-muros devraient pouvoir être assouplies”, plaide Luc Veramme.

D’après Het Nieuwsblad