Après la Goal Line Technology et la VAR, l’Euro 2024 introduit une autre grande nouveauté, le ballon connecté, baptisé Fussballliebe (amour du football) pour cette compétition.
L’UEFA a introduit une nouvelle technologie sur les terrains de la compétition européenne et ce sont les Belges qui en ont fait les frais lors de leur match d’entrée après le but annulé de Lukaku sur l’assist d’Openda. Ce dernier ayant effleuré le ballon de la main. Si le but est d’abord validé, l’arbitre revient sur sa décision à cause d’un ballon connecté.
Dix fois plus rapide que les caméras
C’est l’entreprise Adidas qui est à l’origine de cette technologie et qui a développé ce ballon ultra-connecté. Celui-ci est doté d’une vingtaine de capteurs et permet d’obtenir des informations sur la position du ballon et d’enregistrer tous ses mouvements. Le Fussballliebe est ainsi doté de la technologie “Adidas Connected Ball” et analyse sa propre position 500 fois par seconde. Il envoie ensuite les informations aux antennes placées autour du terrain, qui l’envoient elles-mêmes aux arbitres vidéo. La technologie peut ainsi aider les arbitres dans leurs prises de décision. Avec une fréquence de 500 Hz, le ballon est dix fois plus rapide que les caméras du VAR.
D’après Adidas, la centrale à inertie donnera à l’arbitrage une vision “sans précédent” de tous les mouvements du ballon. De son côté, l’UEFA indique que les données du ballon permettront de prendre des décisions d’arbitrage plus rapidement sur les hors-jeu, quand elles sont combinées avec les données sur les positions des joueurs et avec l’intelligence artificielle. D’autre part, le capteur est capable d’identifier chaque touche du ballon, et pourra donc aider l’arbitrage sur les mains ou sur les penalties.
Un complément des autres technologies
Et ce fameux ballon connecté ne sert pas qu’à détecter des mains. Comme expliqué par l’UEFA, il permet aussi d’améliorer la précision et la rapidité de la technologie semi-automatisée de détection du hors-jeu (SAOT). Le Fussballliebe contribue à “identifier immédiatement le point de contact avec le ballon lors de l’analyse des situations de hors-jeu”. Le système combine les données sur la position du joueur et l’intelligence artificielle pour déterminer si le joueur est en position licite ou non.
Cette technologie n’est pas la première à être intégré sur les terrains : la “goal line technology” avait fait son apparition lors du Mondial 2014. Elle permettait de déterminer grâce à des caméras si un ballon a franchi entièrement ou non la ligne d’un but. Quatre ans plus tard, c’est l’Assistance vidéo à l’arbitrage – qu’on ne présente plus – qui a débarqué. Si ces technologies sont certainement une aide précieuse, elles ne doivent cependant pas faire oublier l’esprit du jeu.
