Entre rumeurs de finesse extrême, attentes autour de l’intelligence artificielle et tensions commerciales, Apple joue gros avec l’iPhone 17, dévoilé ce soir à Cupertino.
Apple s’apprête à lever le voile, ce mardi soir à Cupertino, sur sa nouvelle génération d’iPhone. L’événement, baptisé « Awe-Dropping », s’annonce comme l’un des plus scrutés de l’année, à la fois pour ce qu’il dira de l’évolution technique de la gamme et pour ce qu’il révèlera des priorités stratégiques d’Apple, en particulier face à la montée en puissance de l’intelligence artificielle et aux tensions géopolitiques.
On ignore encore tout du produit. Quelques fuites laissent entendre l’arrivée d’un appareil beaucoup plus fin, le modèle « Air » présenté comme le plus fin de l’histoire, de nouveaux coloris (orange et bleu) et de batteries plus puissantes. Au total, quatre modèles seraient proposés. Confirmation ce soir.
Mais ce qui intéresse encore davantage les experts, comme les investisseurs, c’est ce qu’Apple pourrait annoncer sur l’intelligence artificielle. Depuis près de deux ans, la marque est sous pression pour combler son retard dans la course à l’IA générative. Ses rivaux, comme Samsung, ont massivement intégré des fonctions intelligentes dans leurs smartphones, alors que les premiers déploiements d’« Apple Intelligence » ont été jugés trop timides. Les améliorations de Siri, notamment, ont déçu. Quant au partenariat annoncé en grande pompe l’an passé avec OpenAI, il n’a pas semblé produire d’effet concret.
Les analystes de Canalys notent qu’Apple reste perçu comme « un retardataire dans la grande fête de l’IA ». Certains consommateurs ont même différé l’achat d’un iPhone, dans l’attente d’avancées plus substantielles. Mais rien n’indique qu’une annonce majeure sera faite ce soir.
D’autres espèrent une innovation forte sur la forme du téléphone : pourquoi pas un écran pliable, comme le proposent déjà d’autres marques. Mais là encore, ce ne devrait pas être pour cette année.
Apple avance prudemment, préférant améliorer sa gamme existante plutôt que de bouleverser ses modèles. La marque n’a plus vraiment surpris depuis plusieurs années. Cela ne l’empêche pas de continuer à cartonner : son chiffre d’affaires a progressé de près de 10 % au dernier trimestre pour atteindre 94 milliards de dollars, avec un bénéfice également en hausse. Mais l’iPhone reste sa vache à lait, générant plus de 40 milliards de dollars de revenus en trois mois.
La firme doit aussi composer avec les tensions commerciales. Ses téléphones sont toujours assemblés en Chine et les droits de douane imposés par les États-Unis pèsent lourd. Tim Cook a reconnu que ces taxes avaient déjà coûté 800 millions de dollars au trimestre précédent et pourraient atteindre 1,1 milliard sur le trimestre en cours.
Bref, tous les regards seront braqués ce soir sur Cupertino.