OpenKylin, le nouveau système d’exploitation chinois qui doit contrer Windows et MacOS
La Chine a lancé un système d’exploitation maison pour ordinateur, au moment où le pays engagé dans une rivalité technologique avec les Etats-Unis cherche à réduire sa dépendance aux produits étrangers et aux incontournables Windows et MacOS.
Baptisé OpenKylin, ce système d’exploitation est le premier à code source ouvert (open source) mis au point par la Chine, ont rapporté jeudi les médias d’Etat. De précédentes versions du logiciel étaient déjà déployées sur les ordinateurs de certaines structures gouvernementales, ont-ils précisé.
Cette annonce est intervenue peu avant l’arrivée jeudi à Pékin de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen.
Les utilisateurs d’OpenKylin ont accès aux lignes de code du logiciel et peuvent les modifier à leur guise, contrairement aux américains Microsoft et Apple qui gardent secrets les rouages de leurs systèmes Windows et macOS.
Cette opacité est perçue de longue date par la Chine comme une vulnérabilité, un sentiment renforcé ces dernières années par les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis.
Conçu sur le populaire système d’exploitation Linux
Kylin, dont le nom fait référence à une légende de la mythologie chinoise, est conçu sur le populaire système d’exploitation libre Linux.
Le logiciel Windows équipe en Chine l’immense majorité des ordinateurs malgré la volonté affichée de Pékin ces dernières décennies de créer son propre système d’exploitation.
Sans succès en dépit de tentatives des autorités de déployer des alternatives sur les ordinateurs sensibles, notamment ceux de l’armée.
D’après la télévision publique CGTN, les programmes spatiaux chinois ont déjà recours à de précédentes versions de Kylin, notamment les missions lunaires Chang’e et martiennes Tianwen.
En 2017, Microsoft avait lancé en Chine une version de Windows spécifique pour le gouvernement chinois en partenariat avec une co-entreprise locale, afin d’apaiser les craintes en termes de sécurité.
Le géant chinois des télécoms Huawei, en butte à des sanctions américaines, a quant à lui lancé en 2021 son propre système d’exploitation, HarmonyOS, pour smartphones et tablettes après avoir été privé de licence Android, propriété de Google.
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