L’entreprise belge Ma Balise multiplie les distinctions internationales. Lauréate du LuxePack in Green Award à Monaco, elle s’est récemment hissée parmi les trois finalistes de la catégorie Packaging au salon Cosmetic 360 à Paris. Au cœur de cet intérêt: une étiquette NFC/RFID biodégradable conçue pour répondre aux nouvelles exigences de traçabilité et de durabilité du secteur cosmétique. Un enjeu qui va s’étendre à bien d’autres secteurs.
Dès 2027, l’Union européenne introduira le Digital Product Passport (DPP), un passeport numérique obligatoire pour plusieurs industries, dont la cosmétique. Chaque produit devra disposer d’une identité numérique retraçant son origine, ses composants, son empreinte environnementale et ses conditions de recyclage. En un simple scan avec son smartphone, le consommateur saura d’où vient ce qu’il achète et comment il a été fabriqué. Les cosmétiques ne sont qu’un point de départ, car le DPP s’étendra ensuite au textile, à l’électronique, aux emballages, au mobilier et à d’autres secteurs d’ici 2030. Ce dispositif, inscrit dans le Green Deal européen, vise à rendre la production plus transparente et à pousser les marques à adopter des pratiques plus durables.
La technologie développée par l’entreprise belge Ma Balise anticipe cette réglementation. Ses étiquettes connectées (NFC/RFID) permettent déjà de stocker et d’échanger ces données en temps réel avec un smartphone. Cette compatibilité native avec le futur DPP positionne l’entreprise parmi les acteurs les plus avancés dans la mise en œuvre de cette transition numérique et environnementale.
RFID et NFC, deux technologies cousines
Le RFID (Radio Frequency Identification) permet d’identifier et de suivre des produits à distance grâce aux ondes radio, souvent pour la logistique ou la traçabilité industrielle. Le NFC (Near Field Communication), issu du RFID, fonctionne à très courte portée et peut être lu par un smartphone. Il sert surtout à créer une interaction directe entre le produit et le consommateur — comme l’accès à une fiche produit ou à un programme de fidélité.
Une réponse industrielle à un défi environnemental
L’innovation de Ma Balise repose sur une architecture simplifiée et écoresponsable. Là où une étiquette connectée classique compte jusqu’à sept couches de PVC ou de PET, la version développée par l’entreprise liégeoise n’en utilise que quatre, toutes biodégradables. L’antenne est imprimée en encre conductrice sur papier certifié FSC (papier fabriqué avec de la fibre de bois provenant de forêts gérées de manière responsable), garantissant à la fois performance et recyclabilité. Plusieurs certifications valident une biodégradabilité complète des étiquettes en 30 jours et une compatibilité avec les flux de recyclage papier-carton.
Selon Ma Balise, une adoption généralisée de sa technologie pourrait éviter jusqu’à 15 milliards de puces plastiques chaque année dans le secteur cosmétique mondial. Un enjeu d’autant plus crucial que l’industrie produit environ 150 milliards d’unités cosmétiques par an.
Soutenue à l’export par l’AWEX, l’entreprise belge s’impose désormais comme un acteur technologique clé de la transition écologique dans l’emballage connecté. Une approche qui combine précision technique, conformité réglementaire et respect de l’environnement. Ou, comme le résume son fondateur Philippe Henin, « la preuve que connectivité et durabilité ne sont plus incompatibles ».