Meta dépasse les attentes, mais ne parvient pas à convaincre les marchés

Mark Zuckerberg, CEO de Meta, image d’illustration. Credit Image: © Andre M. Chang/ZUMA Press Wire, via Belga Image. © ZUMAPRESS.com

Le groupe de Mark Zuckerberg a largement dépassé les attentes au troisième trimestre, porté par la vigueur de ses revenus publicitaires. Mais une charge fiscale exceptionnelle et l’envolée de ses investissements en intelligence artificielle ont fait chuter le titre de 9 % après la clôture des marchés.

En parallèle de Google, Meta a publié des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions. Le géant des réseaux sociaux affiche un chiffre d’affaires de 51,24 milliards de dollars, contre 49,41 milliards anticipés par Wall Street. Une performance solide, mais qui n’a pas empêché le titre de chuter de 9 % après la clôture de la Bourse.

En cause : une charge fiscale exceptionnelle de 15,93 milliards de dollars, liée à la réforme « Big Beautiful Bill » adoptée sous Donald Trump. Résultat, le bénéfice net plonge à 2,72 milliards de dollars, contre 18,64 milliards sans cet ajustement. Meta a toutefois tenté de rassurer les investisseurs, soulignant que cette charge devrait réduire ses impôts fédéraux américains pour le reste de 2025 et les années suivantes.

Les prévisions optimistes pour le trimestre en cours – avec un chiffre d’affaires attendu entre 56 et 59 milliards de dollars, au-dessus du consensus – n’ont pas suffi à changer à convaincre les marchés qui sont restés prudents. Les ventes publicitaires, moteur du groupe, ont pourtant atteint 50,08 milliards de dollars, surpassant les 48,5 milliards anticipés par les analystes.

Des dépenses toujours en forte hausse

Meta maintient le cap sur ses investissements massifs, prévoyant entre 70 et 72 milliards de dollars de dépenses en 2026, un niveau supérieur à la précédente estimation (66 à 72 milliards). Ces fonds seront concentrés sur le développement de l’intelligence artificielle, notamment en puissance de calcul et en infrastructures, mais aussi sur la quête d’une « superintelligence », concept cher à Mark Zuckerberg, visant une IA capable de surpasser l’homme.

Pour soutenir cet objectif, Meta a réorganisé en juin ses équipes, créé une division dédiée à la superintelligence et licencié environ 600 employés, tout en offrant des salaires records pour attirer les talents les plus recherchés du secteur.

Dans une publication Facebook, Mark Zuckerberg a mis en avant les progrès permis par l’intégration de l’intelligence artificielle dans les produits Meta, justifiant ainsi la hausse des investissements dans ce domaine. Les algorithmes de recommandation ont fait progresser le temps passé sur les plateformes – +5 % sur Facebook et +10 % sur Threads au troisième trimestre – tandis que les outils publicitaires dopés à l’IA ont porté le taux d’exécution annuel de la régie à plus de 60 milliards de dollars, a précisé le patron de Meta.

Reality Labs reste à la peine

Sa division matérielle, Reality Labs, continue d’accumuler les pertes : 4,4 milliards de dollars au troisième trimestre, pour seulement 470 millions de revenus. Meta s’attend même à un chiffre d’affaires en recul au quatrième trimestre, en raison de l’absence de nouveau casque VR et de stocks déjà constitués par les détaillants.

« Nous anticipons toujours une forte croissance des ventes de lunettes IA au quatrième trimestre, mais celle-ci est compensée par les difficultés des casques Quest », a précisé Susan Li, directrice financière de Meta.

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