L’intelligence artificielle comme candidat politique, Open Ai n’ent veut pas

Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, deux initiatives de citoyens en vue d’utiliser l’intelligence artificielle dans le cadre politique se sont vues signifier une fin de non-recevoir d’Open AI, la firme interdisant l’utilisation de ses technologies pour le lobbying politique ou la création de matériel de campagne ciblée.

Le site de CNN rapporte qu’un certain Victor Miller a récemment déposé sa candidature pour devenir maire de Cheyenne, dans le  Wyoming, mais a inscrit le nom d’un chatbot IA personnalisé sur  sa demande. Miller a affirmé que son chatbot utiliserait la technologie d’OpenAI pour prendre toutes les décisions politiques et aider à gouverner la ville.

Cependant, OpenAI a coupé l’accès de Miller à l’outil, indiquant que l’utilisation de ChatGPT pour des campagnes politiques violait ses politiques. OpenAI interdit l’utilisation de ses technologies pour le lobbying politique ou la création de matériel de campagne ciblée. Cette situation soulève des préoccupations sur l’utilisation responsable de l’IA en politique.

Le secrétaire d’État du Wyoming, Chuck Gray, a déclaré que la loi de l’État exige que les candidats soient des personnes physiques, ce qui disqualifie les chatbots IA.

Un autre candidat au Royaume-Uni, Steve Endacott, utilisait également des modèles d’IA d’OpenAI pour sa campagne parlementaire. Là aussi, OpenAI a pris des mesures contre lui. Endacott utilisait un chatbot pour interagir avec les électeurs et élaborer des suggestions politiques basées sur leurs questions.

Les experts consultés par CNN, comme Jen Golbeck de l’Université du Maryland, affirment que l’IA ne devrait jamais remplacer le jugement humain dans la gestion gouvernementale, bien qu’elle puisse aider dans certaines tâches administratives.

David Karpf, de l’Université George Washington, souligné que ChatGPT n’est pas qualifié pour diriger un gouvernement. Il estime que le moment est propice à un peu de légèreté, mais qu’il est essentiel de se concentrer sur des élections sérieuses.