L’IA? Une bulle spéculative pour la moitié des investisseurs belges!

Frederic Brebant Journaliste Trends-Tendances  

La banque ING vient de sortir son traditionnel baromètre des investisseurs avec, cette fois, un chapitre dédié à l’intelligence artificielle. Si trois quarts des personnes interrogées s’attendent à un impact majeur de cette technologie sur le marché du travail, la moitié des investisseurs sont en revanche convaincus que l’IA n’est rien d’autre qu’une bulle spéculative.

Chaque mois, la banque ING prend le pouls des investisseurs belges à travers une enquête qui mesure leur indice de confiance dans les marchés boursiers. Cette fois, c’est le rôle de l’intelligence artificielle qui a été pris en considération dans leur portefeuille, à travers différentes questions sur son éventuel impact dans l’économie.

Premier constat: les boursicoteurs sont convaincus que l’IA aura bel et bien des implications économiques majeures. Trois répondants sur quatre pensent en effet que cette technologie influencera significativement le marché du travail dans les années à venir, mais pas nécessairement de manière négative: les investisseurs belges s’attendent autant à la disparition de certains emplois qu’à la création de nouvelles fonctions, ainsi qu’à l’émergence de méthodes de travail inédites grâce à l’IA.

«La recherche internationale montre que les jeunes sont beaucoup plus susceptibles que les personnes plus âgées à considérer cette technologie comme un élément positif et cela semble également se refléter dans les réponses des investisseurs belges», commentePeter Vanden Houte, chief economist chez ING Belgique. Dans le dernier baromètre de la banque, 44% des investisseurs de moins de 35 ans considèrent en effet l’IA comme un facteur qui stimulera réellement la croissance, contre seulement 24% qui craignent un impact négatif.

Investir dans l’IA ?

Omniprésente dans les médias, l’intelligence artificielle est également devenue un thème majeur sur les marchés boursiers. Pour 43% des investisseurs interrogés, le moment semble venu pour investir dans des entreprises dédiées au développement de l’IA, contre 16% qui s’y opposent, tandis que 41% restent indécis à ce sujet. Là encore, ce sont les jeunes qui se montrent les plus enthousiastes avec 62% des moins de 35 ans qui affirment vouloir investir dans ce type de sociétés dans les 12 mois à venir.

Cela dit, le baromètre ING révèle que les investisseurs belges restent bien conscients du risque que représente le fait de miser sur des entreprises essentiellement actives dans le développement de l’IA: une personne interrogée sur deux pense que l’engouement pour l’intelligence artificielle sur le marché boursier n’est rien d’autre qu’une bulle spéculative, contre seulement 15% qui n’y voient aucun problème.

«Il pourrait y avoir des similitudes avec la bulle Internet de la fin des années 1990, conclut Peter Vanden Houte, chief economist chez ING Belgique. Si la technologie est incontestablement prometteuse, toutes les entreprises opérant dans ce secteur ne seront pas gagnantes.»

La prudence, plus que jamais, reste donc de mise.

L’intelligence artificielle est présente dans la plupart des secteurs, ou presque, avec ses partisans et ses détracteurs, mais quel est son impact?

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