L’exécution d’une pastèque révèle une guerre d’audience
Ils étaient 700.000 à suivre, en direct sur Facebook, l’exécution de Giselle la Pastèque. Cette vidéo a ensuite été vue par plus de 9 millions d’utilisateurs durant le week-end.
On ne s’éternisera pas sur les 45 minutes d’agonie de cette pauvre pastèque sur laquelle deux employés du site Buzzfeed ont enfilé des élastiques jusqu’à ce que son explosion arrive.
Non ce qui est “impressionnant” c’est le nombre d’internautes qui ont regardé en direct la vidéo de la mise à mort du fruit : 700.000 personnes et plus de 9 millions de vues par après. Autrement dit, une très jolie promotion pour le service de vidéo en direct Facebook Live, lancé en 2015, par le réseau social. Et cette promo, faite de manière magistrale, n’est pas anodine. Facebook doit refaire son retard sur l’application Périscope qui permet, elle aussi, de filmer et partager en direct sur Intagram.
L’enjeu de cette guerre: la vente de contenu. Les vidéos en direct ont le vent en poupe. Plus besoin de regarder la télévision et surtout d’envoyer une équipe de journalistes et de caméraman à Cannes pour voir la montée des marches, un simple smartphone suffit pour retransmettre l’événement en direct.
Fidji Simo, une des responsables de Facebook Live déclarait il y a peu sur le site de l’Expansion que la vidéo en direct est “une évolution naturelle” de la stratégie visant à offrir toujours plus de contenus aux internautes. Dans ce cas-ci, on a envie d’ajouter “et comme si vous y étiez”. Et de souligner qu’ il y a toujours plus de médias qui annoncent des nouvelles via ce canal, car cela permet de voir également les “coulisses” d’un événement. “C’est à la fois complémentaire avec la télévision et un moyen pour les gens d’avoir un angle différent”, soutient-elle.
Ce n’est pas pour rien que ces médias travaillent avec Facebook Live : le réseau social les rémunère pour cela… “Nous travaillons avec quelques partenaires, et dans certains cas, cela inclut un incentive financier” déclarait la même Fidji Simo sur le site de Re/code. C’est la première fois que la société de Mark Zuckerberg avoue payer des médias pour utiliser un nouveau service.
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