Géants du net: sprint pour le robot parlant
La firme OpenAI a jeté un sérieux pavé dans la mare des acteurs de la tech avec son chatbot ChatGPT. Tous sont aujourd’hui contraints de lui emboîter le pas.
Avec son chatbot nouvelle génération qui semble répondre aux questions des internautes (presque) comme un être humain, ChatGPT enflamme l’écosystème mondial de la tech. Même si on y retrouve régulièrement des erreurs factuelles, personne ne reste indifférent à ses réponses souvent complètes et bien construites. Et certainement pas les autres géants du web qui, aux yeux du public, se sont fait griller la politesse par ce “petit” acteur. Pour ces mastodontes cotés en Bourse, la réaction se devait donc d’être rapidement vue. Microsoft, en première ligne, a directement sauté sur l’occasion, investissant pas moins de 10 milliards de dollars dans OpenAI pour s’emparer immédiatement de la technologie et l’intégrer dans ses propres produits.
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Deux chatbots de plus
De leur côté, Google et Meta (la maison mère de Facebook) ne pouvaient pas rester les bras croisés. Dans un premier temps, le moteur de recherche a annoncé qu’il rappellerait Larry Page et Sergueï Brin, les fondateurs de Google qui s’étaient retirés de l’entreprise. Un signal d’abord censé rassurer les marchés car, de toute évidence, la réponse devrait plutôt venir des labos d’IA de Google plutôt que de leurs patrons “à la retraite”.
Depuis, Google a dévoilé “Bard”, en début de semaine. Un nom à retenir puisqu’il s’agit de son nouveau robot conversationnel, riposte à ChatGPT que certains observateurs voient directement comme un concurrent frontal au célèbre moteur de recherche. ChatGPT est en effet en mesure de répondre en texte et de manière résumée et structurée aux questions que peuvent poser les internautes sur Google. En précipitant la sortie de Bard, toujours en test pour l’instant, Google montre qu’il est en mesure de garder la main sur la recherche.
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Plus ou moins au même moment, le géant chinois Baidu dévoilait aussi son robot du genre: Ernie Bot, qui sera disponible dans un avenir proche pour le grand public. De quoi faire bondir de 15% l’action de la firme chinoise.
Meta, de son côté, n’a encore rien annoncé de tel mais laisse entendre que les technologies d’IA devraient permettre de créer des filtres de réalité augmentée pour les réseaux.
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