Les jeunes de 12 à 26 ans sont de plus en plus capables de reconnaître de fausses informations. Ils peuvent cependant se montrer trop critiques à l’égard des médias fiables, sur les réseaux sociaux notamment, ressort-il du baromètre de l’information 2025 de la haute école gantoise Arteveldehogeschool publié mercredi.
“L’image que nous avons généralement des jeunes, à savoir qu’ils croient tout ce qu’ils voient sur TikTok, doit être nuancée”, a indiqué le chercheur Edward De Vooght. “Les jeunes se tournent de nouveau vers la radio (51%) et la télévision (64%) comme sources d’information. Leurs informations ne proviennent pas uniquement des réseaux sociaux”, a-t-il ajouté.
Selon cette étude, 80% des adolescents et jeunes adultes reconnaissent les fausses informations. En outre, 40% des jeunes mettent en doute la fiabilité des informations diffusées sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok.
“C’est une évolution positive”, a noté le chercheur Jan Boesman. “Les jeunes sont de plus en plus critiques à l’égard des fausses informations. Alors qu’autrefois, la majorité d’entre eux n’auraient pas réussi un test sur les fausses informations, une large majorité perçoit désormais ces messages. L’intégration accrue de l’éducation aux médias dans les programmes scolaires et le vif intérêt pour les fausses informations portent donc leurs fruits.”
Méfiance envers les réseaux sociaux
Cette tendance positive a toutefois un revers. Les jeunes deviennent très critiques à l’égard de ce qui est fiable, par exemple sur Instagram. “Si vous montrez aux jeunes une publication du compte nwsnwsnws (qui dépend de la chaîne publique VRT, NDLR), vous remarquerez qu’ils ont parfois des doutes, même s’ils font confiance à la chaîne d’information elle-même”, a regretté M. Boesmans. “Autrement dit, la méfiance générale se répercute sur les chaînes fiables.”