Exclu: la start-up Accountable s’attaque à l’Allemagne
En pleine crise coronavirus, l’application belge de gestion comptable pour les indépendants passe à l’offensive de son premier marché international. Elle choisit le marché allemand. Voici pourquoi.
Ce n’est pas la crise qui va arrêter les fondateurs de la start-up Accountable. La jeune pousse bruxelloise qui a développé une appli mobile pour la gestion de la comptabilité et de la TVA pour les indépendants, a décidé de s’étendre à l’international.
Forte d’une levée de fonds de 1,7 million d’euros fin 2018, la start-up de 13 personnes continue sa croissance. “Nous n’avons pas vocation à rester un SAAS belgo-belge”, insiste Nicolas Quarré, co-fondateur d’Accountable. Voilà pourquoi la jeune pousse qui compte quelque 5.000 utilisateurs belges s’attaque désormais à son premier marché international : l’Allemagne.
Ce pays n’est pas choisi au hasard pour les fondateurs d’Accountable : il s’agit d’un gros marché, avec beaucoup d’indépendants (sa cible) et affichant une complexité fiscale importante, comme en Belgique, et pour nombre d’entre eux des déclarations TVA mensuelles. Car c’est bien ce que propose de résoudre la start-up bruxelloise : aider les indépendants à émettre des factures, gérer leur compta mais aussi obtenir des astuces et des conseils pour gérer TVA et imposition.
Soft launch
Etant donné la crise actuelle liée au coronavirus, Accountable adopte le mode “soft launch”. Pas encore de grandes équipes locales et de structure sur place. Pour le moment, un “general manager” Allemagne vient d’être recruté et c’est lui qui pilotera la plupart des fonctions dans un premier temps, en ce compris le support aux indépendants. Le produit, quant à lui, restera développé et adapté pour chaque marché depuis Bruxelles.
Curieux de se lancer à l’assaut d’un nouveau pays alors qu’on s’attend à une crise sévère ? Justement : Accountable fait le pari de la crise. “Pas mal d’indépendants pourraient être tentés de réduire le coût de leur compta et nous nous posons alors en alternative, glisse Nicolas Quarré. Et à ce titre, nous pensons que notre formule annuelle plus avantageuse que les formules mensuelles séduira la cible.” Le modèle business de la start-up est simple : un “software as a service” qui peut être utilisé gratuitement pour ceux qui n’émettent que très peu de factures, puis, pour aller plus loin, un abonnement de 150 € par an.
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