Coupe du monde Mondial 2026 : le vrai arbitre sera… le ballon

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Hors-jeu, pas hors-jeu, faute, pas faute ? L’équipementier allemand Adidas veut mettre un terme aux débats lors de la Coupe du monde 2026 grâce à son tout nouveau ballon bardé de capteurs.

La technologie occupera une place centrale lors des matchs de la Coupe du monde 2026. Car en plus du VAR (l’assistance vidéo à l’arbitrage), les arbitres pourront compter sur un élément central des rencontres pour couper court aux débats sur le hors-jeu ou la faute de main : le ballon. Fournisseur officiel de la FIFA World Cup depuis 1970, Adidas a présenté en grande pompe, à New York, le ballon officiel de la Coupe du monde 2026. La particularité du Trionda ? Ses capteurs, censés éviter toute erreur humaine dans la prise de décision et fluidifier les rencontres.

Le sport et la technologie, une histoire d’amour

Le recours à la technologie dans le sport ne date pas d’hier. D’ailleurs, le Trionda – pour « trois » et « ondes », en référence aux trois pays hôtes de l’événement – n’est pas le premier ballon de foot à être équipé de capteurs. Lors de la Coupe du monde 2022, au Qatar, la balle officielle en était déjà pourvue. Mais le nouveau ballon d’Adidas marque tout de même un tournant.

Les capteurs ne sont plus situés au centre de la balle, maintenus par un système de suspension, mais collés sur la paroi interne de l’objet. “On nous a traités de fous quand on a parlé d’insérer un capteur”, a indiqué Hannes Schaefke, directeur Sports Concepts et Innovation Football chez Adidas, à BFM. L’équipementier allemand a en effet fait le pari de fixer son capteur IMU (unité de mesure inertielle) sur l’un des quatre panneaux qui composent la balle, en veillant à l’équilibrer grâce à des contrepoids sur les trois autres.

Concrètement, le dispositif IMU capte chaque mouvement du ballon et transmet les données au système d’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR). C’est à ce stade que l’intelligence artificielle entre en jeu : à partir des informations collectées, l’algorithme calcule automatiquement, par exemple, si un joueur est hors-jeu ou s’il y a faute de main.

Développée en collaboration avec Kinexon – un éditeur de logiciels également allemand –, cette technologie permet aussi de déterminer en temps réel si le ballon a franchi la ligne du but ou s’il a été dévié par un joueur, et de savoir précisément par lequel lors d’une passe ou d’une frappe.

On notera tout de même un détail amusant : le ballon doit être rechargé. Pas de port USB-C au programme – fort heureusement –, puisque la balle est équipée d’une batterie à recharge sans fil. Ouf.

Si l’on en croit les promesses d’Adidas, l’arbitrage de la Coupe du monde 2026 sera parfaitement éthique, car fondé sur des critères factuels et purement mathématiques. Mais cela suffira-t-il à convaincre les foules et à éviter les débats d’après-match ?

L’intelligence artificielle est présente dans la plupart des secteurs, ou presque, avec ses partisans et ses détracteurs, mais quel est son impact?

Une esthétique soigneusement pensée

Au-delà de l’aspect technologique, le ballon officiel de la Coupe du monde 2026 rend hommage aux trois pays hôtes à travers ses couleurs : le rouge pour le Canada, le bleu pour les États-Unis et le vert pour le Mexique. L’équipementier a également ajouté des symboles représentant chacun des pays : une feuille d’érable pour le premier, une étoile pour le second et un aigle pour le troisième.

Plus qu’une simple décoration, ces symboles sont en relief sur toute la surface du ballon, afin d’améliorer son adhérence avec les chaussures lors des contrôles et des dribbles.

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