Bowers & Wilkins Zeppelin: l’enceinte de salon absolue ?
Bowers & Wilkins relance son enceinte phare des années 90 dans une version sans fil très évoluée. Bien plus qu’un acte de nostalgie, le Zeppelin redessiné est une véritable révélation en soi. Nous l’avons testé.
Si les mini-enceintes ont le vent en poupe, les fabricants de beau son misent sur une catégorie rare : les enceintes de salon en haute résolution. À la manière des petites nouvelles de Sonus Faber, Cabasse ou de Bowers & Wilkins, ce sont à la fois des objets de design intemporels, à placer sur un beau meuble, que des produits purs audiophiles, qui rivalisent d’ingéniosité pour la beauté du son.
Avec la Zeppelin, le constructeur britannique n’en est plus à son ballon d’essai. La première version, lancée en 2007, était la première station d’écoute pour iPhone et iPod offrant de véritables performances audiophiles. La seconde, baptisée Zeppelin Air, inaugurait en 2011 le système de diffusion de musique sans-fil Airplay d’Apple. Et lorsqu’une nouvelle version arrive, ce n’est pas qu’un simple petit ravalement de façade. La nouvelle Zeppelin reprend l’esprit des modèles de précédente génération, mais son équipage acoustique, ses circuits de traitements et d’amplification du signal audio ont été retravaillés en profondeur.
Un design emblématique
L’esthétique a également été affinée. Le Zeppelin garde la forme d’un ballon dirigeable avec des lignes très soignées, mais se dote d’un petit pavé tactile à l’arrière, très discret, avec des fonctions essentielles. La face avant qui accueille les haut-parleurs est couverte d’un cache inamovible tendu d’un tissu à croisillon, d’aspect haut de gamme et luxueux. Dans sa dernière itération, le Zeppelin se dote d’un petit halo de lumière, à sa base, qui donne l’illusion de faire léviter la coque au-dessus de son support. Aujourd’hui encore, la plupart des enceintes haut de gamme sont grosses, carrées et sans âme. Le Zeppelin, lui, possède une personnalité et un charme rares. C’est un objet de désir à part entière qui mérite un espace décent pour que son look et sa sonorité puissent fonctionner en tandem.
Une ingénierie fine
Derrière sa robe noire, on retrouve cinq haut-parleurs utilisant les nombreuses technologies de pointe exclusives à la marque britannique. Au centre, un woofer de 15 cm de diamètre. De part et d’autre, les transducteurs de médium de 9 cm utilisent le principe FST, inspiré des enceintes 800 Diamond pour une expression plus pure du son. Enfin, les tweeters à double dôme découplés sont ceux issus de la gamme 600 Series. Une référence qui assure une scène sonore plus aérée. L’ensemble propulse ainsi le son à 240 watts avec précision, notamment grâce au traitement numérique du signal. Modernité oblige, ce Zeppelin est taillé pour l’écoute en streaming ultra-haute résolution (Deezer, TuneIn, Tidal, Qobuz,…). Conséquence : le smartphone devient alors une télécommande surpuissante grâce à l’application Bowers & Wilkins Music. Le Zeppelin peut aussi être piloté vocalement, puisqu’Amazon Alexa est intégré, au même titre que le support de AirPlay 2 et de Spotify Connect.
Prix : 799 euros
Notre verdict
Non, le dernier Zeppelin n’offre pas toutes les technologies et entrées physiques qu’il mérite (l’absence de DLNA, Chromecast, UPnP et de port Ethernet pourrait en laisser d’aucuns sur leur faim). Il ne conserve qu’un ca?ble : celui de l’alimentation e?lectrique. Mais à tous les autres égards, il s’agit d’une enceinte sans fil majestueuse. Ici, vous ne trouverez pas d’effets d’esbroufe, juste un son suprême et expansif, avec une variété de détails, de nombreuses options de streaming HD et une application de contrôle vraiment efficace. Bowers & Wilkins se targue d’offrir le son le plus pur, et le Zeppelin ne déroge pas à la règle. La qualité de la source ne sera pas altérée, le son est riche, pre?cis, capable de détails cristallins. Que vous soyez nostalgique des années 90 ou pas, cet appareil est le meilleur d’une illustre lignée.
Ses concurrents directs
Cabasse Pearl Keshi : une boule d’ingéniosité acoustique
Descendant d’une lignée de luthiers, l’orfèvre français Cabasse livre un système son miniature, The Pearl Keshi, avec caisson connecté et deux petits satellites de 8 cm de diamètre. “Keshi” ? C’est un type de perles japonaises, haut de gamme mais très petites. Objectif : pouvoir faire le meilleur son possible avec un minimum d’encombrement, au service de l’ultra-perfection auditive. De fait, ce système stéréo miniature livre une puissance totale de 1.050 watts. Le son est toujours aussi propre, que la source soit en streaming ou en filaire. L’autocalibrage en fonction de la pièce fait des merveilles. Bienvenue dans l’ultra-perfection auditive.
Prix : 2490 €.
Sonus Faber Omnia : un modèle luxueux aux lignes très séduisantes
Orfèvre du son hi-fi, l’italien Sonus Faber se lance pour la première fois sur le marché des enceintes connectées. Très futuriste, l’Omnia s’impose comme un paquebot sonore avec près de 66 cm de largeur pour 7,6 kg. Ses finitions en matériaux nobles, dont un placage en noyer, lui permettent de s’intégrer aux intérieurs les plus chics. Sept haut-parleurs, avec une puissance de 490 watts, sont disséminés tout autour d’Omnia pour offrir une bande passante de 30 à 25 000 Hz avec un niveau sonore maximal de 108 db à 1 mètre. Le tout, en stéréo. L’enceinte est dotée d’une connectique très exhaustive et impressionne par sa capacité à apporter du relief à n’importe quelle musique grâce à un procédé psychoacoustique (les instruments semblent flotter dans toute la pièce). Elle permet aussi d’amplifier les platines vinyle ou de se transformer en barre de son avec une impression de spatialisation très réussie.
Prix : 1799 €.
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