7 Belges sur 10 se disent ouverts à un collègue numérique, à peine 4 % craignent qu’il ne leur prenne leur place

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L’IA ne cesse de faire son petit bout de chemin sur le lieu de travail. Si certains se montrent plutôt ouverts à cette nouveauté, tous les travailleurs belges ne sont pas aussi enthousiastes à l’idée de travailler à ces côtés, mais pas forcément par peur de perdre leur emploi.

L’utilisation de l’IA au travail est loin de faire l’unanimité parmi les travailleurs belges, comme le montre une étude menée par iVOX pour Salesforce, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 Belges actifs. Un tiers des répondants se dit prêt à collaborer avec des agents IA et leur ferait déjà confiance aujourd’hui pour prendre des décisions professionnelles. À l’inverse, un quart d’entre eux rejette catégoriquement l’idée de considérer des agents IA comme collègues.

Entre ces deux extrêmes, beaucoup hésitent, influencés par la jeunesse de cette technologie. Nombreux sont ceux qui ne savent pas encore dans quelle mesure ils peuvent faire confiance à l’IA ou comment l’utiliser.

Efficacité attendue, pertes d’emploi redoutées

Qu’ils soient enthousiastes ou sceptiques, la majorité des répondants s’attend à une influence limitée des agents IA sur leur travail. Trois Belges sur dix estiment que les agents n’auront aucun impact. Pour 37 %, l’IA prendra en charge certaines tâches sans remettre en cause leur marge de contrôle. Seuls 15 % anticipent une transformation profonde de leur métier, et une minorité (4 %) craint une disparition totale de leur poste. Les autres (16 %) restent dans le flou quant à l’évolution de la technologie.

Malgré ce sentiment de stabilité relative, 48 % pensent tout de même que l’IA entraînera la disparition de certaines fonctions. À l’inverse, 23 % imaginent un effet positif sur le marché du travail, et un répondant sur six estime que l’IA contribuera aussi à la création de nouveaux métiers.

« L’avenir du travail reposera sur des équipes hybrides, composées de collaborateurs humains et d’agents IA », estime Gianni Cooreman, Senior Director Solution Engineering chez Salesforce Benelux. Mais pour cela : « Nous avons besoin de règles claires, et les entreprises doivent développer la capacité de faire collaborer humains et technologie de manière équilibrée », afin d’améliorer leur confiance en l’IA.

Jeunes et hommes : les profils les plus confiants

Sans surprise, les jeunes travailleurs se montrent plus ouverts à l’idée de collaborer avec des agents IA et à leur accorder leur confiance – un enthousiasme particulièrement marqué chez les hommes.

Pour autant, le facteur humain reste encore central. Seulement un tiers des répondants (34 %) pensent que l’IA peut résoudre certains problèmes mieux qu’un humain. Lorsqu’il s’agit de prendre des décisions, de trouver des idées créatives ou de maintenir le contact humain, la grande majorité estime que les travailleurs ne peuvent pas être remplacés.

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