Stéphanie Palacci : “Ne jamais baisser les bras”

Dans cette rubrique, nous interrogeons un·e entrepreneur·se sur sa manière de concilier style (de vie) et carrière. Ce mois-ci, nous avons rencontré Stéphanie Palacci, la cofondatrice de LEBON, une sublime collection de dentifrices organiques basée en Belgique, produite en France et inspirée du monde entier.

LEBON est né d’une histoire d’amour qui unit depuis près de vingt ans une historienne de l’art et un cosmétologue. Mariés avec deux enfants, Stéphanie et Richard Palacci menaient leur vie professionnelle chacun de leur côté. Ensemble ils décident en 2014 de lancer une gamme de dentifrices à base d’ingrédients naturels et aux packagings léchés. Ils habitent alors au Costa Rica. Leur premier client est basé à Hong Kong, le deuxième réside à Los Angeles. Aujourd’hui les dentifrices LEBON sont disponibles dans trente pays.

Les dentifrices LEBON ont tout bon

LEBON allie expertise et glamour. Il est recommandé de se brosser les dents deux fois par jour, pendant deux minutes. Or la plupart des dentifrices conventionnels intègrent une foule d’ingrédients controversés (comme le dioxyde de titane). Chez LEBON, Richard se charge de la formulation ultragreen et des détails techniques, Stéphanie du design des packagings et de la sélection des arômes chez un fournisseur établi à Grasse depuis la fin du 18e siècle. Le tout avec la garantie d’une hygiène buccodentaire parfaitement saine et savoureuse.

Ces goûts raffinés transforment le rituel du brossage en véritable flavour therapy. Ou comment un dentifrice peut tantôt apaiser, tantôt booster. Imaginée par le couple lors d’un séjour à Taïwan, la délicatesse de Rythm is Love à base de ylang ylang, yuzu et menthe est un must le soir. Tandis que l’association du cassis et de la menthe dans Fearless Freedom ne manque pas de donner peps et confiance dès le réveil. En tout, un bain de bouche et neuf dentifrices à tester et à emporter partout grâce aux formats de voyage.

Stéphanie Palacci :
© LEBON

Comment conciliez-vous vie privée et activité professionnelle ?

Stéphanie Palacci : “Depuis que nous avons déménagé en Belgique (où réside ma famille) il y a cinq ans et que nos enfants sont plus grands, la vie est plus facile. Cela dit, nous n’avons pas vraiment d’horaires. J’essaie de quitter le bureau vers 17 heures pour continuer à travailler de la maison, dans la salle à manger, afin que Noé (13 ans) et Charline (16 ans) voient que je suis là. Pour ce qui est de notre couple à proprement parler, nous nous équilibrons.”

Face à la généralisation et la multiplication du numérique, parvenez-vous à vous offrir des moments hors ligne ?

SP : “J’admire les indépendants ou tout simplement les personnes investies dans leur travail – l’engagement professionnel n’est pas l’apanage des entrepreneurs – qui parviennent à se déconnecter car j’en suis incapable. Je pense sincèrement que je devrais de temps à autre couper mon téléphone et pourquoi pas faire une digital detox dans le cadre d’une retraite, mais j’ai beaucoup de mal à décrocher. Lorsque nous ne sommes pas en déplacement, 100% de notre travail passe par le numérique. Dès 6 heures du matin, je reçois des e-mails de l’Asie. Et à minuit chez nous, il est seulement 18 heures aux États-Unis. J’aimerais m’astreindre à une discipline plus stricte dans ce domaine, mais c’est peut-être un peu prématuré car notre marque n’a que quatre ans et demi. En attendant, on gère (rires).”

Les rencontres avec d’autres fondateurs de marques éthiques sont très inspirantes

Que souhaiteriez-vous atteindre professionnellement ?

SP : “Les rencontres avec d’autres fondateurs de marques éthiques de cosmétiques, de mode, d’alimentation… nous apportent énormément, tant à Richard qu’à moi. Leurs envies, leur créativité, leur prise de risques sont très inspirantes pour nous. J’aimerais faire encore plus de rencontres et multiplier ces précieux échanges.”

Comment vous habillez-vous pour travailler ?

SP : “Confortablement. En général, j’opte pour un tee-shirt ou un pull au-dessus d’un jean et d’une paire de baskets. Je suis admirative des femmes qui vont travailler tous les jours en chaussures à talons. Si je fais un effort, j’enfile un chemisier. L’été, j’aime porter des robes. J’apprécie les matières naturelles qui respirent, ce qui rejoint sans doute ma sensibilité pour les arômes de nos dentifrices.”

Quel est le plus grand luxe à vos yeux ?

SP : “Faire ce qu’on veut. Nous avons bien sûr des délais à tenir et des commandes à fournir, mais nous restons maîtres de nos choix quant à la qualité de nos produits et à la manière de les distribuer. Nous avons également la possibilité de refuser de travailler avec certaines personnes afin de garantir la cohérence de notre projet.”

Comment retirez-vous de la satisfaction de votre travail ?

SP : “Richard et moi sommes parvenus à avoir une idée et à la matérialiser. Aujourd’hui les retours de nos clients nous confortent dans notre décision. Ceux-ci ont mis leur dentifrice X à la poubelle parce qu’ils en avaient assez d’ingérer des substances chimiques matin et soir. Nos produits leur font du bien, tant en termes de composition que d’utilisation. C’est dingue de voir les bienfaits d’un tube de dentifrice.”

Quelle est la meilleure leçon que vous a enseignée votre carrière ?

SP : “Mes grands-parents et mes parents étaient déjà indépendants. Ils m’ont appris à ne jamais baisser les bras. Les occasions de se décourager ou d’être abattu ne manquent pas mais entreprendre, c’est aussi et peut-être surtout surmonter des problèmes. La ténacité est une qualité que nous essayons de transmettre à nos enfants.”

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