Une manifestation nationale du secteur non-marchand prévue le 7 novembre

© Hans Lucas via AFP

Le non-marchand manifestera en front commun syndical le 7 novembre pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et le manque de personnel au sein du secteur, annonce-t-il lundi.

Les syndicats (CNE, Setca, CGSLB, CSC et CGSP) attendent des gouvernements qui vont se former ou qui viennent de se former des “solutions concrètes” pour que les métiers du lien, du soin, du care soient “tenables et attractifs, tant sur le plan des conditions de travail que sur le plan des conditions de rémunération”. “Les difficultés de recrutement généralisées et l’impact sur les conditions de travail rendent les métiers intenables à court terme”, fustigent les syndicats.

Cette action s’inscrit dans la continuité d’une campagne menée depuis deux ans, axée sur la pénurie de personnel et la nécessité de considérer les services non-marchands comme un bien commun. Cette manifestation fait écho aux mobilisations de 2022 et 2023, où le personnel de santé, de protection sociale et de culture réclamait déjà des emplois plus attractifs et de meilleures conditions de travail. Cependant, malgré ces actions répétées, les revendications semblent être restées lettre morte. “Les attentes et les besoins sont décuplés. Le personnel du non-marchand et du secteur public attendait beaucoup de l’après-covid. On peut mesurer la hauteur de la déception de l’ensemble du personnel de ces secteurs sur cette fin de législature”, déplorent les syndicats.

Il est urgent de redéfinir des politiques garantissant que la santé et le bien-être de la population ne soient plus soumis à des impératifs économiques à courte vue

“Il est urgent de redéfinir des politiques garantissant que la santé et le bien-être de la population ne soient plus soumis à des impératifs économiques à courte vue”, insiste le camp syndical. La question du temps de travail est également au cœur des revendications : “pour que les professions soient tenables et attractives”, il faut permettre “un équilibre entre vie privée et vie professionnelle”.

Pour les syndicats, la priorité réside dans la négociation d’accords sociaux ambitieux pour les travailleuses et travailleurs du non-marchand. Plus globalement, ils appellent à une remise en cause fondamentale des politiques d’austérité. “Il faut un État fort et régulateur, qui investit des financements structurels afin de renforcer les services publics et non-marchands”, plaide le front commun.

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