Une majorité des jeunes s’attend à ne pas toucher de pension légale
Les jeunes travailleurs et demandeurs d’emploi sont inquiets pour leur avenir, selon l’enquête “Bridging the future” de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) publiée mardi. Il en ressort en effet que la moitié des jeunes ne pense pas que les pensions légales seront encore financées au moment de leur retraite. Concernant le chômage, les jeunes considèrent que les allocations devraient être limitées à deux années. Huit cents personnes âgées de 17 à 28 ans ont été interrogées dans le cadre de cette étude.
Près de la moitié des jeunes pense que les pensions légales actuellement garanties par l’Etat ne seront plus financées lorsque leur retraite arrivera, ressort-il de l’enquête. De plus, 67% des jeunes interrogés s’attendent à devoir travailler au-delà de l’âge minimum de la retraite, fixé à 67 ans à partir de 2030. Cette crainte de l’avenir se reflète dans leurs habitudes d’épargne, selon la FEB. En effet, 46% des sondés déclarent actuellement épargner pour leur pension ou envisager de le faire.
Par ailleurs, trois jeunes sur cinq estiment que les allocations de chômage doivent être limitées dans le temps. Lorsqu’on leur demande pour quelle durée, selon eux, les chômeurs devraient percevoir des allocations, un jeune travailleur ou demandeur d’emploi sur cinq répond “moins d’un an”, 38% “un à deux ans” et 23% “de trois à cinq ans”.
Les jeunes sont inquiets
“Les chiffres présentés ici nous montrent que les jeunes s’inquiètent pour l’avenir et pour leur future pension”, souligne Pieter Timmermans, CEO de la FEB. “Il est surtout intéressant de voir qu’ils en ont conscience et qu’ils se préparent, notamment en épargnant pour leur retraite et en s’intéressant aux spécificités du marché du travail”.
Face à ce constat, la ministre des Pensions Karine Lalieux se veut rassurante. “Les jeunes auront une pension à la fin de leur carrière, c’est une garantie de notre contrat social”, affirme-t-elle. “Le gouvernement a réformé sous cette législature le système des pensions avec l’objectif d’en préserver la soutenabilité tant financière que sociale. Entre la thèse de l’austérité et de la perte de pouvoir d’achat des pensionnés, défendue par certains, ou la volonté d’offrir aux travailleurs une pension digne et soutenable à long terme, nous avons résolument opté pour la seconde option.”