Un front commun syndical s’oppose à la restructuration de l’Onem
Les syndicats chrétien ACV et libéral ABVV-ACOD ont mené une action en front commun devant le siège de l’Office national de l’emploi (Onem), sur le boulevard de l’Empereur à Bruxelles.
Une quarantaine de personnes étaient présentes sur place pour manifester leur mécontentement face à la restructuration de l’organisme public. Pendant ce temps, le Comité de gestion se réunissait pour négocier les grandes lignes de cette réorganisation.
Les syndicats se disent insatisfaits de la manière dont la restructuration de l’Onem est mise en place depuis plusieurs années. “Cette réforme a été lancée en 2014”, souligne Ilse Van Dooren, représentante de l’ACV. “Mais il n’y a toujours pas de plan précis sur l’orientation qu’elle prendra”. Le front commun syndical exige dès lors des assurances claires et immédiates pour l’avenir du personnel.
“La direction nous a présenté à la mi-décembre un texte à prendre ou à laisser, mais nous ne pouvons pas l’accepter”, souligne par ailleurs Mme Van Dooren.
Suppression ou fusion de certains bureaux
Cette restructuration passe notamment par la suppression ou fusion de certains bureaux et services régionaux. Selon les syndicats, ces réformes ont un impact important sur le personnel, impliquant notamment une augmentation de la charge de travail et une réduction de la qualité des services de l’Onem.
L’Office national de l’emploi justifie cette restructuration et la nécessité de centraliser les services par la généralisation du télétravail trois jours par semaine pour 90% de ses employés. “De ce fait, nos bureaux sont souvent devenus trop grands pour le personnel”, explique le porte-parole de l’Onem Kristof Salens. “Dans les petits bureaux, il devient difficile de garantir la permanence et de maintenir le niveau de connaissances, ce qui crée une situation de stress pour notre personnel et compromet le service que nous offrons à nos clients.”
L’Onem se défend également de vouloir réduire sa présence dans certaines villes et souligne que cette restructuration n’implique pas de suppressions d’emplois. “Il n’y aura pas de licenciements. Il n’y aura que la réorientation de certaines fonctions. Environ 200 des 2.800 employés seront touchés.”
“Je comprends les interrogations du personnel concernant la réorganisation imminente de l’Onem”, a réagi le ministre fédéral du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS). “Je suis convaincu que l’administration et le comité de direction sont à l’écoute des préoccupations du personnel, qu’ils consulteront les représentants du personnel à ce sujet et qu’ils présenteront des propositions de solutions appropriées.”
Les missions les plus connues de l’Office national de l’emploi sont l’application de la réglementation en matière de chômage et l’octroi d’allocations aux personnes sans emploi.
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