La FGTB a vivement réagi lundi aux mesures adoptées durant la nuit par le gouvernement fédéral dans le cadre de son accord de l’été.
“C’était à prévoir, l’Arizona vient d’écrire le plus grand recul social de ces 80 dernières années en Belgique”, a affirmé le syndicat socialiste dans un communiqué.
Un pacte social brisé, selon la FGTB
“Le système de concertation, la sécurité sociale, l’encadrement des conditions de travail sont nés d’un pacte social entre patrons et syndicats, ratifié en 1944. Les équilibres entre les acteurs socio-économiques, souvent difficiles à atteindre, reposent sur ce contrat social… ou plutôt, devrait-on dire, reposaient. Le bien-être au travail, la protection des travailleurs et travailleuses mais également la croissance économique et le partage de cette croissance découlaient également de ce pacte. En six mois, ponctués par un grand accord d’été, le gouvernement Arizona a cassé le modèle”, poursuit le communiqué.
La FGTB pointe un « recul généralisé » concernant les pensions, les conditions de travail (flexibilité accrue et travail de nuit), le pouvoir d’achat — avec des heures en équipe ou de nuit beaucoup moins bien rémunérées — ainsi que la protection des travailleurs. Elle s’alarme également de plusieurs mesures : possibilité de conclure des contrats d’une heure par semaine, limitation des délais de préavis en cas de licenciement, et réduction des balises obligatoires dans le règlement de travail.
« Bref, rien que des reculs… si ce n’est une augmentation possible du salaire net de… 70 euros/mois à l’horizon 2029. Le tout coûtera à l’État 4,4 milliards. Où est l’équilibre budgétaire promis ? », interroge le syndicat.