Plus d’une personne sur 5 dans l’UE menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale
En 2023, environ 94,6 millions de personnes étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE, ce qui équivalait à 21,4 % de la population totale, rapporte mercredi l’office européen de statistiques Eurostat. La Belgique se situe, quant à elle, sous la barre des 20%.
L’an dernier par ailleurs, quelque 5,5 millions de personnes vivaient dans des ménages confrontés simultanément aux trois risques de pauvreté et d’exclusion sociale, soit un revenu disponible inférieur au seuil du risque de pauvreté, des privations matérielles et sociales graves et une très faible intensité de travail.
Analysé par sexe, le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE était plus élevé pour les femmes que pour les hommes (22,4 % contre 20,3 %). Concernant l’âge, le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale le plus élevé a été enregistré, quant à lui, pour les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans (26,1 %), tandis que le risque le plus faible a été enregistré pour les adultes âgés de 25 à 49 ans (19,7 %), selon Eurostat.
Impact du niveau d’éducation
Outre le sexe et l’âge, poursuit l’office européen, le niveau d’éducation a un impact considérable sur le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Ainsi, au niveau de l’UE, plus d’un tiers (34,5 %) de toutes les personnes âgées de 18 ans et plus ayant un faible niveau d’éducation étaient menacées par la pauvreté ou l’exclusion sociale.
A noter également que plus d’un cinquième (22,4 %) des personnes vivant dans des ménages avec enfants à charge dans l’UE étaient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale, ce qui est légèrement plus élevé que la part respective des ménages sans enfants à charge (20,4 %). Ces taux varient néanmoins considérablement selon les États membres de l’UE, souligne Eurostat.
Travail vs retraite
En 2023 toujours, le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE était de 11,3 % pour les salariés et de 18,7 % pour les retraités, il était de près des deux tiers (66,3 %) pour les chômeurs et de 43,2 % pour les autres personnes inactives, c’est-à-dire ceux qui, pour une raison autre que la retraite, ne travaillaient pas ou étaient au chômage.
Enfin, le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale variait considérablement selon les États membres de l’UE. La Roumanie (32,0 %), la Bulgarie (30,0 %) et l’Espagne (26,5 %) ont déclaré les proportions les plus élevées de personnes menacées de pauvreté et d’exclusion sociale en 2023. En revanche, la Finlande, la Slovénie et la Tchéquie ont présenté des proportions inférieures à 16,0 % (la valeur de l’UE étant 21,4 %).