Plus d’un enfant sur 10 souffre de privation matérielle en Belgique

Ne pas partir en vacances au moins une fois par an, ne pas manger de fruits ou de légumes quotidiennement, ni même fêter son anniversaire ou encore disposer de chaussures ou de vêtements neufs… En Belgique, 13,7% des enfants (âgés de 0 à 15 ans) souffrent de privation matérielle, rapporte jeudi l’office de statistique Statbel.
D’importantes disparités régionales sont toutefois observées puisqu’à Bruxelles, plus d’un enfant sur cinq (23,4%) éprouve des privations matérielles contre moins d’un sur dix en Flandre (9%). En Wallonie, 18,5% des enfants en souffrent.
Les enfants dont les parents ont un niveau d’instruction peu élevé (48,9%) vivent davantage dans une situation précaire, de même que ceux dont les parents sont locataires (35,5%). Les enfants issus de familles monoparentales (28,1%) sont également plus exposés au risque de privation matérielle.
Ni vacances, ni vêtements neufs
Ainsi, partir une semaine en vacances par an n’est pas réalisable pour 18,2% des enfants belges, tandis que 8,4% n’ont pas la chance d’avoir de vêtements neufs. À l’échelle du ménage, 18,4% des adultes ne sont pas en mesure de remplacer des meubles endommagés ou usés et 7,9% ne payent pas leurs factures à temps.
L’enquête sur les revenus et les conditions de vie (SILC) pour l’année 2024 de Statbel s’est également concentrée sur la santé générale des enfants. Là aussi, il apparaît que les enfants provenant de milieux peu qualifiés ou précaires sont plus susceptibles de rencontrer des difficultés d’accès aux soins médicaux et dentaires, et de présenter des limitations d’activités liées à des problèmes de santé.