Le plafonnement du nombre de mouvements aériens et l’interdiction des vols de nuit à l’aéroport de Zaventem permettraient d’économiser 400 millions d’euros en termes de santé, révèle une étude publiée mercredi par l’association Bond Beter Leefmilieu (BBL) qui rassemble des associations de protection de l’environnement. Selon l’étude, l’équivalent de 0,1 % à 0,2 % de l’emploi actuel disparaîtrait à long terme.
Dans une étude commandée par Bond Beter Leefmilieu, le bureau d’étude Transport & Mobility Leuven, a analysé les effets de deux mesures prises par Brussels Airport : l’interdiction des vols de nuit, d’une part, et la limitation du nombre total de mouvements aériens à 220.000 vols par an, d’autre part. Cela représente une baisse d’environ 6 % par rapport à la période précédant le covid.
“On nous a souvent opposé l’argument massue selon lequel de nombreuses personnes perdraient leur emploi à cause de nos projets. Il s’avère que ce n’est pas vrai“, souligne BBL. “L’interdiction des vols de nuit a surtout un impact sur les compagnies de fret. DHL peut parfaitement décider de programmer une grande partie de ses vols de fret pendant la journée, là où des créneaux horaires sont encore disponibles.”
Selon l’étude, l’équivalent de 0,1 % à 0,2 % de l’emploi actuel disparaîtrait à long terme. Les chercheurs de l’étude indiquent que l’étroitesse du marché du travail pourrait même absorber cette perte. En outre, il existe un énorme potentiel de création d’emplois supplémentaires. BBL souligne notamment que les vols de moins de 600 kilomètres pourraient être remplacés par des trajets en train, le secteur du rail employant plus de personnes par passager/kilomètre que l’aviation.
Par ailleurs, une plus grande limitation du transport aérien augmenterait le prix moyen du billet d’à peine 5 euros.
L’enquête publique relative à la demande de renouvellement du permis d’environnement de Brussels Airport a été lancée dimanche. Le permis d’environnement de l’exploitant de l’aéroport de Bruxelles-National délivré en 2004, arrive à échéance en juillet 2024.
