Les syndicats s’inquiètent d’une mesure visant les accompagnateurs de trains
Les syndicats s’opposent à la volonté de la direction de la SNCB de réduire le temps octroyé à un accompagnateur de train avant sa prise de service. Ils affirment avoir déposé une procédure de sonnette d’alarme, ultime démarche avant le dépôt d’un préavis de grève. Une réunion de conciliation sur le sujet est programmée mercredi.
Cette procédure a été initiée par les syndicats chrétien et socialiste, confirme ce dernier sur sa page Facebook. “Avant l’été, la direction a décidé de manière unilatérale que le temps de prise de service serait réduit de moitié, de 20 à 10 minutes“, explique Günther Blauwens de l’ACOD/CGSP Cheminots. Le syndicaliste précise que ce temps est utilisé par l’accompagnateur pour synchroniser les applications, prendre connaissance des nouvelles règles ou informations, prendre contact avec les cadres ou des collègues…
Les syndicats ne sont pas d’accord avec une telle décision, qui vise à augmenter la productivité. La direction de la compagnie ferroviaire a encore proposé un compromis avec une mesure transitoire faisant passer ce temps de prise de service de 20 à 15 minutes avant de passer à 10 minutes en 2025. Mais la proposition a également été rejetée par les organisations de travailleurs. Une prise de service de 10 minutes serait déjà appliquée dans plusieurs pays européens, selon certaines sources.
“C’est une simple mesure d’économie et il y a d’autres manières d’en faire qu’au détriment du personnel opérationnel“, dénonce M. Blauwens. “La SNCB n’a jamais transporté autant de voyageurs et il n’y a jamais eu autant de cadres. Mais dans le même temps, on fait des économies sur les collaborateurs de terrain.”
Outre le fond de l’affaire, les syndicats sont particulièrement fâchés sur la manière dont la direction a manœuvré. “C’est une décision unilatérale. Les syndicats n’ont pas été consultés. On a été mis face à la décision subitement en septembre”, poursuit le représentant du syndicat socialiste. “Nous sommes toujours prêts à discuter, mais on doit alors aussi nous respecter dans notre rôle.”
Du côté de HR-Rail, le département des ressources humaines des compagnies ferroviaires SNCB et Infrabel, on “ne souhaite pas réagir pour donner les meilleures chances aux négociations”, précise-t-on jeudi soir dans une courte réaction.