Les syndicats du commerce déplorent le report unilatéral d’une concertation sociale
Le front commun syndical du secteur du commerce dénonce lundi l’annulation unilatérale, par les fédérations d’employeurs, d’une réunion de concertation sociale visant à harmoniser les différentes commissions paritaires existantes dans le secteur. Pour le Setca, la CGSLB, la CNE et leurs équivalents flamands, le banc patronal souhaite attendre le futur gouvernement dans lequel il voit “un partenaire qui l’aidera à déréguler plus encore”.
Les syndicats étaient demandeurs d’avoir un dialogue au sein des cinq commissions paritaires du secteur pour les faire évoluer, éviter tout dumping social intra secteur et garder des conditions d’emploi correctes.
Une réunion avec les employeurs était prévue ce lundi mais a finalement été annulée unilatéralement par le patronat, qui a “manqué de temps pour consulter”, selon le front commun, dénonçant un “très grand manque de respect” et un “mail ‘sec’: deux lignes qui renvoient les centaines de milliers de travailleurs du commerce dans les cordes”.
En attente du futur gouvernement
“Nous avons en face de nous un banc patronal bien plus intéressé à garder ses membres qui se dirigent vers la franchise et qui préfère faire du lobby auprès des partis politiques en lieu et place de jouer la carte de la concertation sociale. Nous pouvons dresser le même constat au sujet de la mise en place d’une table ronde sur l’avenir du commerce, sans cesse reportée”, listent les syndicats.
Ils reprochent aux employeurs de vouloir attendre le futur gouvernement Arizona dans lequel ces derniers voient un partenaire qu’il les aidera à déréguler plus encore. Et les organisations syndicales de lister quelques mesures voulues par ces partis comme la suppression du jour de fermeture obligatoire dans le commerce, l’annualisation du temps de travail, la suppression de l’interdiction du travail du dimanche, le changement de la notion du travail de nuit ou encore l’élargissement des possibilités de flexi-job dans le commerce.
“Leur comportement est irresponsable et méprisant”
Pour le front commun, le banc patronal n’a aucune volonté d’avancer sur des solutions novatrices et équitables face à une note complète que les syndicats ont rédigée et dont ils espéraient qu’elle puisse être à tout le moins discutée. “Leur comportement est irresponsable et méprisant”, concluent-ils.
Contactée, la fédération du commerce et des services Comeos ne souhaite pas réagir. Une réunion était bien prévue mais elle n’a pas pu avoir lieu car les consultations sont toujours en cours, explique-t-elle.