Les syndicats affirment leur intention de continuer la mobilisation du secteur non-marchand
Les secteurs de la santé et du bien-être se sont rassemblés dans les rues de Bruxelles mardi matin pour dénoncer les conditions de travail des travailleurs du non marchand. Les syndicats ont aussi appelé à poursuivre la mobilisation.
Au terme de la manifestation, qui a rassemblé au moins 11.000 personnes selon les syndicats et 7.000 selon la police, les différents syndicats du front commun se sont brièvement adressés aux affiliés présents. S’ils ont salué la participation d’aujourd’hui, ils ont néanmoins appelé à plus de mobilisation encore pour enfin faire entendre les revendications du non marchand – surtout à l’approche de la période électorale. “Vous pouvez faire craquer le gouvernement!”, a lancé Yves Hellendorff, secrétaire national CNE Non Marchand à la foule. “2023 et 2024 doivent être les années du changement.”
Même son de cloche chez Nathalie Lionnet, secrétaire fédérale Setca-BBTK, qui a insisté sur l’urgence de la situation. “Quand on prend les travailleurs pour des citrons, à un moment ils n’ont plus de jus à donner”, a-t-elle envoyé sur scène.
Poursuivre la mobilisation
Sollicités par Belga, les deux ont réaffirmé leur volonté de poursuivre la mobilisation. “Il n’y a que la grève qui fera bouger les gens”, explique M. Hellendorff. “On veut maintenant créer un mouvement avec la population pour des soins de qualité avant les élections fédérales et législatives”, continue-t-il. “Si la population ne suit pas, il faudra passer aux grèves.”
Si Mme Lionnet se montre plus prudente, elle partage malgré tout l’intention. “On va continuer à se mobiliser de diverses manières”, annonce-t-elle. “Mais le politique doit comprendre que sans nous, c’est un enjeu de santé publique qui va s’opposer à eux.”
Eric Dubois, responsable du secteur non marchand à la CGSLB, rejoint lui aussi l’appel à continuer la contestation, reprochant un manque d’écoute de la part des autorités. “Nous avons déposé un cahier de revendications avec des pistes pour apporter des bras supplémentaires dans les différents secteurs non marchands”, rappelle-t-il. “Mais nous n’avons toujours pas pu nous exprimer et être entendus sur notre revendication”, déplore M. Dubois. “Les gouvernements sont en train de préparer l’avenir politique de ce pays, et nous demandons que le non marchand soit une réelle priorité dans leurs programmes politiques.”
Tous ont enfin rappelé l’urgence de la situation et appuyé les différentes revendications émises par le front commun: meilleures conditions de travail, meilleur encadrement, davantage de personnel, etc.