Les partenaires sociaux s’accordent sur une approche pour les malades de longue durée
Les syndicats et les employeurs, réunis mardi au sein du Conseil National du Travail (CNT), sont parvenus à un accord global sur une série de recommandations visant à faciliter le retour à l’emploi des personnes en incapacité de travail de longue durée. Cette réintégration ne doit pas se transformer en “une chasse aux sorcières”, ont-ils convenu.
Concrétisée par une recommandation formelle – une première du genre par son ampleur -, cette initiative propose un cadre pour une politique collective de prévention et de réintégration. “Il s’agit d’un moment important, car c’est la première fois que les partenaires sociaux élaborent une recommandation aussi complète”, souligne Bart Vannetelbosch, secrétaire national de la CSC.
Prévention et accompagnement
Destiné aux secteurs, aux entreprises et aux travailleurs, ce texte met l’accent sur la prévention et l’accompagnement, avec pour objectif d’éviter le passage à l’incapacité de travail de longue durée et de favoriser un retour à l’emploi dans les meilleures conditions. L’accent est également mis sur la nécessité d’éviter toute forme de culpabilisation des personnes concernées, qui sont au nombre d’environ 500.000 en Belgique.
Cet accord revêt en outre une dimension politique. Les partenaires sociaux tiennent ainsi à affirmer leur volonté de prendre en main ce dossier sensible, tout en mettant en garde contre des approches trop coercitives.
“Forcer les gens à reprendre le travail à coups de sanctions est contre-productif”, a souligné M. Vannetelbosch. “La réintégration ne doit pas s’opérer dans une logique de chasse aux sorcières.”