L’emploi porté par le secteur public, tandis que le privé est à la traine

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La création d’emplois stagne dans le secteur privé. Si le nombre total d’emplois continue d’augmenter, c’est uniquement grâce aux nouveaux postes dans les administrations publiques, l’enseignement et les soins de santé, rapporte lundi Het Nieuwsblad citant une analyse des derniers chiffres de l’emploi de la Banque nationale.

Le moteur de l’emploi en Belgique tourne au ralenti et menace même de s’arrêter. En 2023, la Banque nationale a déjà constaté que le nombre d’emplois créés était nettement inférieur à celui des années précédentes. Cette tendance s’est poursuivie en 2024. Le secteur privé a été confronté à de nombreuses faillites et restructurations, comme celles de Van Hool, Audi et Janssen Pharmaceutica. Si bien que dans le secteur privé, quelque 6.000 emplois ont disparu l’année dernière.

   Il s’agit d’un chiffre provisoire, car les données du dernier trimestre 2024, d’octobre à décembre, ne sont pas encore connues. C’est la première fois depuis 2020, année de pandémie, que le gouvernement génère des emplois alors que le secteur privé en perd, explique Bart Van Craeynest, économiste en chef au sein de l’organisation patronale flamande Voka.

   Au cours des neuf premiers mois de 2024, le secteur public, y compris la défense et l’enseignement, a créé 6.800 emplois. Fin septembre, pour la première fois, plus de 900.000 personnes étaient donc employées dans le secteur public . La santé et les services sociaux, secteurs principalement financés par le gouvernement, ont créé 3.500 emplois.

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