Le secteur du non marchand attend des actes des partis politiques, après les engagements
Les syndicats du secteur du non marchand se disent satisfaits de leurs rencontres avec les présidents et responsables des six principaux partis francophones mardi après-midi. Les représentants des travailleurs leur ont décrit la détérioration des conditions de travail et ont récolté des engagements sur de nouveaux financements après les élections de 2024.
« Le message est passé, nous espérons que les gestes et les décisions suivront les paroles et les engagements d’aujourd’hui », indique Eric Dubois, responsable sectoriel à la CGSLB.
Plusieurs dizaines de militants des secteurs de l’aide à domicile, des maisons de repos, de l’aide sociale, du socio-culturel et de l’enfance se sont rassemblés mardi à Bruxelles, place de l’Albertine. Ils se sont ensuite séparés en deux délégations pour rendre visite aux représentants des partis francophones (PS, MR, Défi, PTB, Ecolo, les Engagés) afin de leur déposer leurs priorités en vue des élections de 2024. En front commun, les syndicats réclament “un projet ambitieux et volontariste” aux prochains gouvernements, avec un refinancement structurel des fonctions collectives.
Détérioration des conditions de travail
Face à la détérioration des conditions de travail et des difficultés grandissantes pour le personnel des secteurs du non marchand, les représentants des travailleurs exigent des mesures et des financements garantissant l’attractivité des métiers ainsi que la qualité de l’accompagnement des bénéficiaires. Ils ont demandé aux formations politiques de s’y engager dans leur programme électoral et d’offrir une place centrale au secteur dans les futures déclarations de politique gouvernementale.
“Les présidents de parti se sont montrés attentifs au vécu des travailleuses et des travailleurs, on a notamment pu leur expliquer que les difficultés de recrutement traversent tous les métiers”, explique Nathalie Lionnet, secrétaire fédérale Setca. “Les solutions dépendent de la sensibilité politique, mais un refinancement du secteur semble une évidence pour tous les partis.”