Le nombre d’enquêtes pour faux statut d’indépendant grimpe en flèche

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En 2024, l’Inasti a mené 1.252 enquêtes pour faux statut d’indépendant contre 582 un an plus tôt. Le secteur de la construction est particulièrement concerné, notamment par un important dossier judiciaire concernant des travailleurs indépendants européens.

La direction Concurrence loyale (ECL) a clôturé 1.252 enquêtes pour faux statut d’indépendant en 2024. Le nombre d’enquêtes sur ces “faux indépendants” a plus que doublé par rapport à 2023 et 2022, alors que 582 et 513 enquêtes, respectivement, avaient été menées ces années-là. Plus interpellant encore, le nombre d’enquêtes pour faux statut qui se sont avérées positives est passé de 177 en 2022 à 251 en 2023, et même à 958 l’année dernière.

L’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (Inasti) explique que l’essentiel de l’augmentation du nombre des enquêtes vient d’un seul et même dossier judiciaire. Selon les informations de L’Echo, il s’agit d’une vaste enquête menée par l’auditorat du travail de Bruxelles et ouverte en 2024, concernant de la fraude dans le secteur de la construction, à travers toute la Belgique, sans que la moindre cotisation sociale soit versée. Contacté, l’auditorat n’a pas souhaité faire de commentaire, précisant s’intéresser au phénomène des travailleurs indépendants étrangers en mal de cotisations.

   La problématique des travailleurs indépendants issus de l’Union européenne et venant œuvrer sur des chantiers de courte durée sans payer de cotisation sociale en Belgique s’est largement développée ces dernières années. Le phénomène concerne principalement des travailleurs de nationalités roumaine et bulgare.

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