La note De Wever prévoit l’arrêt du paiement des allocations de chômage par les syndicats

C'est dans la poche pour Bart De Wever.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le débat revient régulièrement sur la table, le formateur royal aimerait trancher et faire payer ces montants substantiels par l’Etat, directement. Pour les syndicats, c’est surtout… une formidable machine à recruter.

Plusieurs sources en témoignent: la note du formateur royal, Bart De Wever, contient une proposition a priori explosive. Le chef de file de la N-VA souhaite en effet que ce ne soient plus les syndicats, mais bien l’Etat qui paye directement les allocations de chômage. Le débat revient régulièrement sur la table, le nationaliste aimerait le trancher une bonne fois pour toute. Difficile, toutefois, d’imaginer les socialistes flamands et les sociaux-chrétiens valider l’idée.

Pour l’heure, le paiement des allocations se fait via les organismes de paiement (OP) agréés, qui sont les trois grands syndicats (CSC, FGTB et CGSLB), auxquels s’ajoute la Caisse auxiliaire de paiement des allocations de chômage (Capac), proposée par l’autorité publique pour ceux qui entendent se passer des syndicats. C’est une réalité issue de l’histoire de notre pays, les syndicats étant à l’initiative des “caisses de secours mutuelles”.

Une machine à recruter

Pour les syndicats, s’agit-il là d’une vache à lait? Formellement, non, l’octroi des allocations est contrôlé par l’ONEM et les montants laissent peu de marge. En 2014, rappellait récemment L’Echo, les syndicats et la Capac ont perçu 8,75 milliards d’avances et introduit pour 8,77 milliards de paiements. En, bout de course, il restait un solde “douteux” de quelque 25 millions, mais les syndicats peuvent perdre de l’argent dans l’aventure.

Par contre, il s’agit d’une redoutable machine à recruter: en payant les allocations de chômage et en facilitant le processsu, les syndicats s’assurent d’une manne d’affiliés garantis.

“La note de Bart De Wever mentionne l’arrêt immédiat du paiement des allocations de chômage par les syndicats: excellente nouvelle, il est temps de stopper ce subventionnement déguisé“, se réjouit notamment Régis François, président de Beprosumer, sur X.

Attention, toutefois, la note De Wever est une pièce à casser et les partenaires de la future Arizona ont déjà annonc” qu’il y aurait d’importants rééquilibrages à prévoir.

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