14-10-2024, 10:43Mise à jour le: 14-10-2024, 10:47Source: Trends-Tendances
Une récente enquête de l’IWEPS met en lumière les difficultés financières des familles monoparentales, notamment celles où la garde des enfants est principalement assurée par la mère.
Basée sur les données de l’enquête SILC*, cette étude de l’IWEPS analyse les différentes configurations familiales en Belgique (garde exclusive, majoritaire, partagée) et leurs impacts socio-économiques. Elle révèle les inégalités marquées en termes d’accès à l’emploi, d’éducation et de soutien financier, particulièrement pour les mères seules, et vise à orienter les politiques publiques pour mieux soutenir ces familles.
Pas de budget vacances
Les familles monoparentales, surtout celles où la mère a la garde exclusive, font face à des niveaux de vie précaires. Près de 50 % de ces foyers ne peuvent pas partir en vacances, contre seulement 15 % des familles en garde partagée ou non séparées. De plus, ces mères renoncent souvent à des dépenses personnelles, comme sortir avec des amis, et sont plus susceptibles d’occuper des emplois à temps partiel (40 %), tandis que 80 % des mères en garde partagée travaillent à temps plein.
Concernant les diplômes, moins de 50 % des mères en garde exclusive ont un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 70 % pour celles en garde partagée. Cette inégalité se reflète aussi dans le soutien financier : seules 30 % des mères en garde exclusive reçoivent une pension alimentaire, contre 60 % pour celles en garde majoritaire.
Enfin, dans les situations de garde partagée, 40 % des mères sont locataires, contre 20 % des pères. Les mères en garde partagée se privent aussi plus souvent de dépenses personnelles (3 sur 20), un chiffre qui atteint 1 sur 3 pour celles qui élèvent seules leurs enfants, mettant en évidence la nécessité de renforcer les aides pour ces familles, rapporte encore l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique dans son étude.
*SILC est une enquête réalisée par Statbel auprès de plus de 6 000 ménages en Belgique, axée sur les revenus et conditions de vie, incluant le temps passé par les enfants dans chaque ménage.
