Fin des tensions sociales au journal Le Soir
Un accord social a été conclu chez Rossel pour le personnel rédactionnel du Soir, a-t-on appris à bonne source.
Le plan d’économies, approuvé à 67,5% par l’assemblée générale du personnel, prévoit une garantie d’emploi ainsi qu’une réduction du temps de travail hebdomadaire d’une heure pour les deux prochaines années. Les salaires seront également gelés à hauteur de 2% au cours de cette même période.
Le plan conclu cette semaine constitue, d’après une source proche du dossier, “un compromis plus soft” que le pré-accord de fin janvier, car le gel des salaires s’applique à une période temporelle bien définie, à savoir deux ans, alors que le pré-accord prévoyait justement une modération salariale indéfinie.
La réduction du temps de travail permettra par ailleurs à l’employeur de bénéficier de mesures de réduction de cotisations sociales.
Autres mesures entérinées
Outre la garantie d’emploi, le gel des salaires et la réduction du temps de travail, d’autres mesures ont également été entérinées, telles qu’une diminution à hauteur de 500 euros de la contribution à l’assurance groupe de base ou encore l’encouragement, pour les employés, à prendre des congés sans solde ou des crédits-temps. En outre, les départs impliqueront un double volontariat, du côté du salarié et de l’employeur, afin d’éviter des licenciements secs.
L’approbation de ce plan, s’apparentant selon une source à un “accouchement dans la douleur“, met fin à une salve de négociations qui avait débuté en septembre 2022. La direction du Soir souhaitait alors réaliser des économies structurelles, la crise ayant entraîné des augmentations de coûts (hausse du prix du papier, flambée des prix de l’énergie, indexation des salaires, etc.) et mis sous pression les recettes (ventes et publicités).
Pré-accord recalé par le personnel
Les négociations entre la direction et les syndicats avaient abouti, fin janvier, à un pré-accord qui avait finalement été recalé par le personnel. Ce plan d’économies prévoyait, à l’instar d’autres groupes de presse tels IPM, une diminution de salaire de 2,65% moyennant une baisse du temps de travail hebdomadaire d’une heure et d’une prime de télétravail de 45 euros par mois.
Les garanties et modalités négociées seront traduites en convention collective de travail (CCT) lors du prochain conseil d’entreprise, le 27 février prochain. La finalisation de la CCT est attendue pour la fin du premier trimestre 2023.