Fermeture d’Audi Brussels: près de 1.300 emplois wallons menacés, principalement dans le Hainaut

La fermeture de l’usine Audi Brussels menace des centaines d’emplois, avec un impact particulièrement sévère pour les travailleurs wallons.

Selon les derniers chiffres révélés lors des négociations sur le plan social que L’Echo a pu consulter, 1.257 travailleurs originaires de Wallonie sont concernés par la fermeture d’Audi Brussels, dont 1.103 résidant dans la province du Hainaut. Ce chiffre fait du Hainaut la région la plus touchée, devant la Flandre, qui compte 1.234 emplois menacés, et Bruxelles, avec 391 travailleurs concernés.

Les Régions se préparent activement à absorber cet afflux de demandeurs d’emploi. Depuis cet été, des échanges ont eu lieu entre les services de l’emploi des trois Régions (Actiris pour Bruxelles, Forem pour la Wallonie et VDAB pour la Flandre), avec une première réunion formelle ce mercredi entre les ministres de l’Emploi, Bernard Clerfayt (Bruxelles), Zuhal Demir (Flandre) et Pierre-Yves Jeholet (Wallonie), rapporte le quotidien économique. L’objectif est de coordonner au mieux la prise en charge des nombreux travailleurs licenciés à venir.

Impact sur les sous-traitants

En plus des travailleurs directs d’Audi, les sous-traitants de l’usine sont aussi fortement touchés. Ainsi, Rhenus Automotive, Imperial Logistics et Snop Automotive, prévoient de licencier plus de 500 personnes. Trois autres sous-traitants ont également sollicité l’ONEM pour activer des mesures de chômage temporaire, affectant environ 600 travailleurs supplémentaires. Ces sous-traitants bénéficieront du même accompagnement que les salariés d’Audi.

Toutefois, tous ces travailleurs ne s’inscriront pas immédiatement comme demandeurs d’emploi, rappelle L’Echo. En vertu de la loi Renault, Audi Brussels est obligé de financer des programmes de reclassement professionnel pour les salariés licenciés : trois mois d’accompagnement pour les travailleurs de moins de 45 ans et six mois pour les plus âgés. Ce n’est qu’à l’issue de ces parcours que les organismes publics d’emploi, comme Actiris, le Forem et le VDAB, interviendront, probablement à partir de 2025. Les ministres régionaux de l’Emploi présenteront un plan d’accompagnement aux organisations syndicales et patronales dans les quinze prochains jours.

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