Explosion du nombre de licenciements pour force majeure médicale

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Les récents chiffres de CO-PREV, l’organisme qui coordonne en Belgique tous les services externes pour la prévention et la protection au travail, révèlent une augmentation importante des licenciements pour force majeure médicale.

Pour la mutualité Solidaris, cette tendance découle des trajets de réintégration introduits en 2017 par le Gouvernement Michel, facilitant ce type de licenciement sans indemnités compensatoires pour l’employeur. Solidaris avait anticipé ce risque, qualifiant ces trajets de réintégration de potentielles machines à licencier.

Solidaris reconnaît les actions du Ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne, qui a empêché les licenciements pour force majeure médicale dans les neuf premiers mois d’incapacité de travail. L’organisation espère que cette mesure limitera les licenciements et favorisera une approche plus humaine de la réintégration.

Pour Solidaris, cela souligne la nécessité de responsabiliser davantage les employeurs, plutôt que de faire peser la charge du retour au travail sur les seuls malades de longue durée. L’inquiétude de Solidaris se porte sur un projet de loi-programme récemment adopté en Commission des Affaires Sociales, supprimant des incitants financiers cruciaux pour les personnes en incapacité de travail suivant une formation en vue d’un retour à l’emploi.

Primes de retour au travail pour les employeurs

Ces suppressions, considérées comme incompréhensibles par Solidaris, semblent motivées par des considérations budgétaires. En parallèle, le projet de loi augmente les primes de retour au travail pour les employeurs recrutant des travailleurs en incapacité de travail depuis plus d’un an. Solidaris estime que cette décision risque d’entraver le retour au travail des malades de longue durée et de les stigmatiser davantage.

Jean-Pascal Labille, Secrétaire Général de Solidaris, souligne que la suppression des incitants financiers compromet les processus déjà complexes des trajets de réintégration. Il met en garde contre l’attribution de la responsabilité aux malades si les objectifs fixés par le Ministre Franck Vandenbroucke en matière de trajets de réintégration ne sont pas atteints, soulignant que cela serait inacceptable.

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