L’année dernière, les syndicats et la Capac n’ont pas pu payer à temps près de 400.000 demandes d’allocations chômage. C’est ce que rapportent mardi Het Nieuwsblad et Gazet van Antwerpen, citant les chiffres du ministre de l’Emploi, David Clarinval (MR), en réponse à une question parlementaire du chef du groupe parlementaire N-VA, Axel Ronse.
L’année dernière, il y a ainsi eu 391.435 dossiers en retard. La majorité concernait l’ABVV/FGTB (151.027) et l’ACV/CSC (137.004), les deux organismes les plus importants, et de loin, du marché. La Capac (78.474), c’est-à-dire la Caisse auxiliaire de paiement des allocations de chômage, est, elle, beaucoup plus petite que les syndicats et représentait environ 10% des prestations. Cette institution publique est confrontée au plus grand retard de paiement en pourcentage.
Des dossiers incomplets
Du fait de ces demandes tardives, de plus en plus de chômeurs se tournent vers les Centres publics d’aide sociale (CPAS) pour obtenir une avance. Le délai maximal entre la demande d’allocations d’un chômeur et leur versement effectif est de trois mois. Selon la CSC – qui, comme la FGTB, la CGSLB et la Capac verse les allocations de chômage via l’ONEM -, cela se passe parfaitement bien dans 90% des cas.
Pourtant, depuis des années, des dizaines de milliers de demandes ne sont pas traitées à temps, car les dossiers des chômeurs sont incomplets soit ne sont pas prêts à temps. L’une des quatre institutions demande alors à l’ONEM une prolongation du délai de traitement. Pour le député Axel Ronse, cela plonge inutilement les gens dans des difficultés financières. La N-VA estime depuis longtemps que les syndicats ne devraient plus verser les allocations de chômage.