Rien de mal

Selon les statistiques de l’OCDE, environ un tiers des Belges ont reçu un don ou un héritage important à un moment donné de leur vie. Ça fait beaucoup de monde. Augmenter les droits de succession reste donc une question sensible. Les gens estiment qu’ils ont déjà payé suffisamment d’impôts au cours de leur vie et supportent difficilement l’idée que leurs héritiers devront encore y aller de leur poche pour bénéficier d’un patrimoine qui a déjà été taxé. Cela explique que certains sont prêts à se payer les services d’avocats coûteux pour diminuer au maximum les impôts lors du transfert de leur patrimoine à la génération suivante. Ou à léguer leur fortune à une bonne oeuvre (ce qui leur évite une imposition) plutôt qu’à un ami ou un parent éloigné qui devra s’acquitter de droits faramineux. D’autres préfèrent encore donner toute leur fortune de leur vivant, au risque de se retrouver démunis à la fin de leur vie, plutôt que de voir leurs héritiers payer un euro de trop. C’est une question de calcul. Et il n’y a rien de mal à ça: planifier sa succession, rechercher la solution la moins coûteuse, c’est encore et toujours prendre soin de ses enfants.