Vincent Blondel ne sera plus recteur de l’UCLouvain. Cap sur la politique?
Après deux mandats, Vincent Blondel cèdera la main au printemps prochain. Avec lui, l’université a poursuivi son ouverture sur la société. Une mission en politique ne serait pas exclue. Allo, les Engagés?
“Durant toutes ces années, je me suis engagé corps et âme pour notre université et pour assurer son développement, avec vous. C’était parfois éprouvant, mais je peux vous dire que j’en ai aimé chaque instant. C’est un énorme privilège de pouvoir exercer la responsabilité de recteur. Dix ans, c’est une belle durée. Au terme de cette année académique, le temps sera venu pour moi, et ce n’est pas sans émotion que je le partage, de laisser la place.” Lundi soir, lors de la rentrée académique, Vincent Blondel, recteur de l’UCLouvain, a annoncé qu’il ne briguerait pas de troisième mandat à la tête de l’université.
Une page se tourne. “J’ai toujours enseigné et je continuerai à le faire, affirmait-il ce mardi matin sur LN24. Ma vie professionnelle va être amenée à changer un petit peu. La politique ? Ce n’est pas impossible.” Allo, les Engagés? En plein renouveau, l’ancien CDH annonce de nombreuses candidatures de la société civile pour le scrutin du 9 juin 2024. Ces derniers jours, l’ex-CEO de l’Union wallonne des entreprises (UWE, Olivier de Wasseige, et l’épidémiologiste Yves Coppieters ont rejoint ses rangs.
Une université ouverte
Dans sa tournée des médias pour marquer son départ, Vincent Blondel a souligne que jamais l’université ne s’était impliquée autant dans le développement socio-économique de la Wallonie et de Bruxelles. S’il y a bien quelque chose qui a marqué son double mandat, c’est bien cela: la volonté d’ouvrir l’UCLouvain à la société, en communiquant davantage. Ce fut le cas, aussi, lors de la célébration du cinquantième anniversaire de la création du site de Louvain-La-Neuve: issu du Walen Buiten de mai 1968, l’université a su réagir, jusqu’à devenir la source d’une petite Californie en Brabant wallon, source d’espoir pour le sud du pays.
Vincent Blondel a également profité de l’occasion pour exprimer son inquiétude au sujet du financement des universités, en dépit des 80 millions d’euros reçus cette législature. “Les universités ont toujours eu une croissance dans leur financement mais il y a de plus en plus d’étudiants, explique-t-il. Si l’on regarde l’évolution de financement par étudiant, lui, il diminue de manière considérable. Il nous faudrait 200 millions pour rattraper notre situation d’il y a 15 ans.”
Voilà un beau défi pour la politique.
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