Vers la fin de la descente de la Lesse: l’unique opérateur craint pour la survie de son entreprise

L’actuel permis d’exploitation dont dispose la société Dinant Evasion permet, selon son administrateur délégué, Olivier Pitance, la mise à l’eau quotidienne de 1.500 embarcations. Ce permis arrivera à échéance en août 2024. Une demande de renouvellement portant sur la mise à l’eau de 1300 kayaks par jour avec la possibilité de monter jusqu’à 1.800 kayaks durant 20 jours par an a récemment été introduite.

Dans le cadre de cette demande, Olivier Pitance se dit inquiet des intentions des autorités politiques régionales. “Ils veulent réduire de 30% le nombre de kayaks autorisés sur la Lesse. Ils voudraient qu’on arrive à 1.000 mises à l’eau par jour mais aussi faire passer le débit-seuil, soit le niveau d’eau minimal sur lequel les kayaks sont autorisés à naviguer, de 2 m³/sec à 2,45 m³/sec. Cette dernière mesure entraînerait la prolongation et la multiplication des périodes de fermeture, en particulier durant l’été”, explique Olivier Pitance.

Tripler les tarifs pour survivre,

Ce dernier dénonce “les conséquences dramatiques de ces contraintes”. “De telles restrictions entraîneraient une perte de rentabilité quasiment fatale pour Dinant Evasion. L’entreprise serait contrainte de tripler ses tarifs pour survivre, rendant ainsi le kayak sur la Lesse inabordable par rapport à d’autres rivières en Belgique et en France. Ces conditions mèneraient à court terme à la fermeture définitive de l’activité, mettant en péril 85 emplois et impactant négativement les commerces locaux”, avertit-il.
La demande de renouvellement du permis d’exploitation fera l’objet d’une enquête publique du 10 juin au 10 juillet 2024.