Une majorité d’entreprises wallonnes jugent la législation environnementale trop complexe
Les entreprises wallonnes ont pris conscience de leur impact sur l’environnement ces dernières années, rapporte vendredi une enquête de la cellule Environnement de l’organisation AKT for Wallonia, l’alliance entre l’Union wallonne des Entreprises et les Chambres de commerce et d’industrie du sud du pays. Les sociétés y allouent davantage de ressources humaines notamment. Elles se considèrent cependant freinées par le manque de temps et la complexité règlementaire pour mettre en place des actions concrètes.
L’enquête a interrogé quelque 200 entreprises, principalement dans le secteur privé, pour évaluer leur perception de leur impact sur l’environnement. D’après les résultats, la prise en compte de ce sujet est devenue une nécessité et un véritable enjeu de développement.
Quelque 60% des répondants disent avoir désigné un coordinateur environnement et 65% sensibiliser leurs collaborateurs. Près d’un tiers (32%) comptent même un groupe de travail environnement en interne, contre 22% en 2014.
Sur base volontaire, les entreprises ont principalement mis en oeuvre des actions concernant la gestion des déchets, de l’énergie et la sensibilisation du personnel à l’environnement.
Un frein à l’action
Toutefois, 61% des sociétés wallonnes considèrent que la législation environnementale est complexe, voire très complexe, et qu’il s’agit d’un frein à l’action. Elles citent également le manque de temps et le coût trop élevé ou le long retour sur investissement comme autres principaux obstacles.
Seules 50% estiment d’ailleurs être bien informées en matière d’environnement.
Malgré ces difficultés, les auteurs de l’enquête constatent une réelle évolution dans la perception des entreprises par rapport à leur impact sur l’environnement. “En 10 ans, les mentalités semblent avoir bien changé puisque les entreprises ne s’intéressent plus seulement à l’environnement pour une mise en conformité réglementaire ou dans le but de réaliser des économies, mais plutôt pour réduire leur impact sur l’environnement, améliorer leur image de marque et le bien-être au travail”, analysent-ils.