S’il entend bien réformer le système des Aides à la promotion de l’emploi (APE), le ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet (MR) n’entend pas en rester là. “Les dispositifs d’aide aux entreprises seront aussi remis sur la table”, a-t-il répété mardi, en commission du parlement régional.
“Il existe des effets d’aubaine. On doit se demander si l’argent public ne pourrait pas être mieux utilisé”, a indiqué le ministre alors qu’il était interrogé par plusieurs députés sur la réforme des APE.
Sur ce dernier point, Pierre-Yves Jeholet avait donné le ton dès son entrée en fonction, lui qui avait déjà tenté, en vain, de réformer le système en 2018. “Le budget de ce dispositif, c’est 1,4 milliard d’euros alors qu’on est simplement dans des emplois subsidiés. On ne doit pas avoir peur de remettre tout en question. Ça ne veut pas dire qu’il faut tout supprimer, mais il faut avoir le courage de changer les codes, sans tabou”, avait-il ainsi déclaré dans la presse.
“Aujourd’hui, on peut se demander si la Région n’a pas été trop généreuse vis-à-vis des communes. Mon objectif, c’est de la transparence et une objectivation de ce qui est fait”, a-t-il insisté ce mardi sans convaincre l’opposition.
Selon le PTB, quelque 20.000 emplois pourraient en effet passer à la trappe dans les communes wallonnes si les points APE n’étaient pas indexés, tel que le prévoit la nouvelle majorité wallonne.
