Les députés wallons ont prêté serment : des nouveaux visages, des anciens ministres et des cumulards

Thomas Dermine - BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR

Après la validation des élections par les trois commissions de vérification des pouvoirs, les 75 élus du Parlement de Wallonie ont prêté serment mardi après-midi, lançant officiellement la législature à l’assemblée régionale.

La séance était temporairement présidée par le libéral Jean-Paul Wahl en sa qualité de membre le plus ancien du parlement. Il était secondé par le député montois Guillaume Soupart (MR) et par l’élue des Engagés Marie Jacqmin. Âgés respectivement de 27 et 28 ans, ils sont les plus jeunes membres du parlement et assuraient à ce titre la fonction de secrétaire.

Parmi les parlementaires élus ou réélus, on retrouve des personnalités de la société civile (Vincent Blondel, Olivier de Waseige, Jean-Jacques Cloquet ou encore Armelle Gysen, tous aux Engagés) ainsi que d’anciens ministres qui ont décroché un siège de député. C’est le cas notamment de Christie Morreale et Christophe Collignon pour le PS; de Bénédicte Linard et de Céline Tellier pour Ecolo; de Willy Borsus, d’Adrien Dolimont et de Valérie De Bue pour le MR. Du côté socialiste, le secrétaire d’Etat Thomas Dermine a démissionné – temporairement – de son poste au fédéral pour prêter serment à la Région. Le parlement wallon compte également un tiers de nouvelles têtes qui ne manqueront pas de faire leurs armes aux côtés des vieux briscards de l’assemblée régionale.

Cumuls

Certains de ces élus sont par ailleurs autorisés à cumuler leur mandat de député et un mandat exécutif au niveau local de bourgmestre, échevin ou directeur de CPAS. Selon la règle en vigueur au sud du pays, 16 élus ont cette possibilité (25% des élus dans chaque groupe politique, en fonction du meilleur taux de pénétration). 

  • Au MR, sept parlementaires peuvent bénéficier de cette double casquette: Jacqueline Galant, Caroline Cassart-Mailleux, Adrien Dolimont, Anne Laffut, Maxime Daye, Caroline Taquin et Valérie Warzée-Caverenne
  • Au PS, cinq élus sont concernés: Nicolas Martin, Laurent Devin, Christophe Collignon, Mélissa Hanus et Valérie Dejardin. Le bourgmestre de Ath, Bruno Lefebvre, lui, a été contraint de choisir et a opté pour le parlement wallon “afin que sa ville soit représentée à Namur”, a-t-il annoncé mardi midi.

À noter que MR et PS interdisent tout cumul pour les mandataires qui exercent une fonction exécutive locale dans les villes de plus de 50.000 habitants.

  • Quant aux Engagés, quatre de leurs députés pourront cumuler: François Huberty, Christophe Bastin, Benoît Dispa et Jean-Paul Bastin.
  • Enfin, Ecolo interdit tout cumul et le PTB ne dispose d’aucun mandat exécutif communal en Wallonie.

5 fois plus de députés MR que d’Ecolo

À la suite des élections du 9 juin dernier, le MR dispose désormais de 26 sièges au parlement wallon, soit 6 de plus qu’entre 2019 et 2024. Le PS perd quant à lui des plumes et passe de 23 à 19 sièges. Les socialistes sont talonnés par les Engagés qui gagnent 7 sièges et comptent 17 députés. Le PTB suit avec ses 8 élus (-2). Enfin, Ecolo n’a plus que 5 députés régionaux, soit 7 de moins que lors de la législature passée mais assez toutefois pour constituer un groupe politique.

“Nous restons déterminés pour agir avec la plus grande énergie pour le bien commun. Les défis sont majeurs: transition écologique, redéploiement et emploi, santé et justice sociale, gouvernance publique”, a déjà indiqué le chef de groupe des écologistes au parlement régional, Stéphane Hazée.

“Nos parlementaires poursuivront le travail avec la société civile et s’appuieront sur les aspirations et la connaissance de terrain de nombreuses associations citoyennes. Car nos élus seront aussi des relais des enjeux qui vivent dans la société”, a ajouté le parti.

“L’expérience m’a appris que personne n’a le monopole de la vérité. C’est du débat démocratique que jaillissent les solutions”, a de son côté déclaré le président temporaire du parlement, Jean-Paul Wahl,. “Tous les démocrates ont le même objectif: le bien-être de la population. Il nous appartient désormais collectivement d’être dignes de la confiance accordée par les électeurs”, a-t-il conclu.

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