Le Biopark de Charleroi augmente son capital et dessine son développement

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

L’écosystème biotech vise les 10.000 emplois et présente son plan stratégique. Un demi-million d’euros investis par ses actionnaires historiques, mais aussi par l’UMons. Objectif: un hub de “biomanufacturing” de calibre mondial.

Grégoire Dupuis, CEO de Sambrinvest et président du Bipoark de Charleroi, ne cache pas sa satisfaction. “Afin de mettre en œuvre le nouveau plan stratégique et atteindre l’ambition des 10 000 emplois, il fallait donner au BioPark les moyens de ses ambitions, c’est pourquoi les partenaires historiques ont répondu présent, souligne-t-il. “Cette forte accélération s’appuie sur 4 axes et implique également une collaboration beaucoup plus étroite entre les équipes de terrain.”

Le nouveau plan vise à faire du Biopark un hub de “biomanufacturing” de calibre mondial. Ce plan est soutenu à hauteur d’un demi-million d’euros par ses actionnaires historiques (Sambrinvest, IGRETEC et ULB au travers de sa société de participation Impactheo) ainsi que par l’UMons, qui monte à bord pour la première fois.

Tripler la surface

Le premier axe de ce développement est immobilier, soulignent ses protagonistes. Le BioPark s’étend aujourd’hui sur près de 9 hectares et 60 000 m2, mais il prévoit de doubler ses infrastructures d’accueil d’ici peu afin de pouvoir répondre à la demande croissante des sociétés locales et internationales. “Nos incubateurs affichent déjà un taux d’occupation de 74% alors que le dernier vient d’être inauguré en février dernier et les derniers chiffres sur le nombre d’emplois au sein du BioPark montrent aussi une évolution de plus de 10% sur l’année 2023” détaille Dominique Demonté, CEO du BioPark.

Renforcer l’offre immobilière est une condition indispensable pour permettre au BioPark de réaliser ses
ambitions” ajoute Renaud Moens, Directeur Général d’Igretec. “En tant qu’actionnaire et partenaire immobilier historique du Biopark, Igretec s’était engagée à doubler sa capacité d’accueil pour soutenir sa forte croissance et répondre à la demande du secteur. C’est ce que nous avons fait en mettant à disposition le Biotech 4 et, demain, le Biotech 5 ».
Le Gouvernement Wallon vient en outre d’attribuer l’allocation d’un tiers de l’ancien site de Caterpillar au BioPark, ce qui va permettre à l’écosystème des sciences du vivant de tripler sa surface d’exploitation totale dans les prochaines années.

Former des talents

La deuxième priorité consiste à former des talents. Pour répondre à la recherche perpétuelle de talents, le BioPark collabore avec le projet EU Biotech Campus, nouveau hub de formation multi-opérateurs pour
le secteur de la santé et des biotechnologies qui devrait voir le jour fin 2025.

Il s’agit, aussi, de resserrer les rangs. Une des priorités du BioPark de ce plan d’accélération est de fédérer sa communauté qui compte aujourd’hui plus d’une centaine d’entreprises. Depuis le début de cette année, pas moins de 26 événements (congrès internationaux, séminaires, masterclass, visites,…) ont rassemblé plus de 70 entreprises et 1000 personnes.

Enfin, des partenariats forts avec les acteurs locaux (Sporting, Charleroi Entreprendre), régionaux (Bridge 2 Health, BioWin, WSL, AWEX), nationaux (Essenscia) et internationaux (bioclusters) sont également mis en place pour favoriser la croissance et l’attractivité de la Wallonie et du BioPark. Un partenariat accru avec son homologue liégeois avait déjà été annoncé.

Le Biopark veut passer à la vitesse supérieure.

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